Pour ce brillant avocat Me Hippolyte B.T MELI , c’est sans nul doute la réponse donnée à ses multiples courriers interpellatifs pour des occasions bien précises.
La décision du Sed d’aller en guerre contre les gardes à vue abusives continuent d’alimenter les débats et de susciter des passions. Pour de nombreux citoyens comme Me Hippolyte B.T MELI, ce serait injuste que son action, prévisible, se limite aux Gendarmes qui salissent le service public de la Gendarmerie Nationale. Tant, « il n’y a pas que les actes de tortures mais de pillage, de pillage en bande et d’extorsion », relève l’avocat au barreau du Cameroun et défenseurs des causes nobles.
Qui reconnaît que » la criminalité est bien organisée avec certains magistrats. Nous avons déjà décrié que la pratique des bons de garde à vue souvent anormalement prolongées, celle de certains mandats de détention provisoire, devenus des actes pour faire plaisir aux plaignants et pour extorquer de l’argent à toutes les parties, sont contraires au vœu de la loi », rappelle l’avocat. Non sans insister sur le fait que « des zones de non droit comme les « Soit Fait Retour » aux unités d’enquêtes, mais totalement abusifs, sont mises à contribution pour faire fonctionner ce système arbitraire, où sans prorogation formelle de garde à vue, l’individu appréhendé circule de cellules en cellules ».
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Toute chose qui l’amène à se demander « où sont les rapports de contrôle des cellules effectués par les Procureurs de la République et /ou par les Commissaires du Gouvernement ? Pourquoi le silence des deux ministres de la Chancellerie sur la question ?
Les comptes rendus des réunions des Procureurs Généraux près les Cours d’appel ne font aucunement état de ces actes prohibés qui sont l’œuvre des magistrats des parquets en complicité avec certains Gendarmes et policiers ».
Cela , déclare-t-il, crédite de manière claire la thèse d’un système organisé jusqu’aux hautes, peut-être pas, mais, aussi jusqu’aux très hautes, instructions. Les Gendarmes, maillons le plus bas ne devraient pas payer seuls la facture. La chaîne hiérarchique qui garantit la sécurité des agissements criminels jusqu’à la haute hiérarchie ne devraient pas également restée impunie et être celle qui agite l’action récursoire de l’Etat », suggère-t-il au Sed.
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Et d’assurer que leurs mains ne sont pas exemptes: ils sont au courant, ils ont vu, ils ont entendu, ils ont le pouvoir de sanction, mais ils choisissent, laisser-faire, ne rien faire, féliciter et organiser la célébration du vice qui porte atteinte désormais à la réputation de notre République Démocratique. Le Directeur de la Justice Militaire n’est pas du reste. Pourquoi il n’est craint seulement pour la carrière ?Et les magistrats-juges?
« Ceux qui refusent d’annuler les procès verbaux d’enquêtes judiciaires établis après des actes prohibés comme la torture et des détentions arbitraires ? Seront-ils exemptés des poursuites? alors que leur participation est effective dans l’administration des souffrances atroces qui résultent d’actes de tortures ou de violation des droits humains fondamentaux? »
















