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Suspension du Redhac: la société dénonce un abus

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Pour défaut de récépissé d’autorisation, Atanga Nji , ministre de l’administration territoriale vient de suspendre  les activités du Redhac.

Le ministre de l’administration territoriale Paul Atanga Nji a suspendu les activités du réseau des droits de l’homme pour l’Afrique centrale ( Redhac) pour défaut de récépissé d’autorisation. Après la signature des arrêtés suspendant les activités de ce réseau de défense des droits de l’homme , Maximilienne Ngo MBE, directrice exécutive dénonce ce que la société civile qualifie d’abus et dit sa détermination à ne pas baisser les bras.  » Nous ne nous laissons pas faire », a-t-elle réagi sur les réseaux sociaux.

Soulignons que d’autres associations ont également été suspendues par Paul Atanga Nji, vendredi dernier. Depuis quelque temps, le Redhac était devenu un caillou dans la chaussure du gouvernement, demandant par exemple de mener des enquêtes sur la pratique de la torture dans le pays. L’antenne camerounaise du Réseau des défenseurs des droits humains d’Afrique Centrale (Redhac) avait annoncé initier mercredi 30 octobre deux démarches à l’international, pour demander des enquêtes indépendantes sur la pratique de la torture au Cameroun.

Cameroun: cinq ONG interdites pour « financements illicites »

Cette interdiction du ministre de l’administration territoriale fait des vagues. Me Akere Muna, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2025, a lui aussi réagi aux arrêtés publiés par le ministre de l’Administration territoriale portant suspension de certaines ONG.
Selon Me Akere Muna, les arrêtés pris par le ministre Paul Atanga Nji sont extrêmement préoccupants et témoignent ni plus ni moins d’une volonté de restriction de l’espace disponible pour la Société civile. « Les arrêtés récents du Ministre de l’Administration Territoriale suspendant et interdisant les réunions de certaines associations, y compris le « RÉSEAU D’ORGANISATIONS DE DÉFENSE DES DROITS DE L’HOMME EN AFRIQUE CENTRALE (REDHAC), » sont profondément préoccupant.

Cette action non seulement contredit les principes inscrits dans notre constitution, mais souligne également l’intention claire du gouvernement de restreindre davantage l’espace déjà limité disponible pour la société civile », a écrit Maximilienne Ngo MBE. Selon l’homme politique , les mesures prises rendent compte surtout d’une atteinte aux valeurs démocratiques et aux droits fondamentaux.

Droits de l’homme : le redhac passe l’Afrique centrale au scanner

« Dans un pays où l’état de droit devrait prévaloir, de telles mesures sapent les valeurs démocratiques et les droits fondamentaux des citoyens à se rassembler et à s’exprimer librement. Ce geste est symptomatique de problèmes plus larges qui affligent notre nation, y compris la prévalence alarmante de l’impunité, la corruption endémique et le mauvais traitement des citoyens. Les rapports inquiétants d’avocats agressés et de citoyens soumis à la torture soulignent encore plus le besoin urgent de responsabilité et de réforme », affirme Me Akere Muna.

Qui en appelle à l’unité de la Nation face à l’état de panique du gouvernement, incapable de respecter et de protéger les droits des citoyens. « Il est impératif que nous, en tant que nation, nous unissions pour défendre les principes de justice, de transparence et de droits de l’homme. Le gouvernement dans un état de panique ne semble plus être capable de s’engager de manière constructive avec les organisations de la société civile et veiller à ce que les droits de tous les citoyens soient respectés et protégés », déclaré la candidat à la présidentielle de 2025.

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