L’ex bâtonnier invite le peuple de l’opposition à apporter tout son soutien au candidat Maurice Kamto. Recalé à la présidentielle d’octobre 2025.
«Non, nous n’accompagnerons pas Paul Biya dans sa précipitation du Cameroun en enfer ! ». dixit Me Yondo Black. L’ex bâtonnier vient de commettre une citoyenneté. Dans laquelle il appelle le peuple de l’opposition à apporter son soutien au candidat Maurice Kamto.
« Personnellement, je ne suis ni du parti politique de Maurice Kamto. Ni de sa communauté ethno-tribale, et ne suis membre avec lui de quelque organisation sociale que ce soit. Mais par amour de la patrie et dans l’intérêt de la Nation. »
« J’appelle le peuple de l’opposition à lui apporter son soutien, tout son soutien. Comme cela s’est vu sous d’autres cieux. Afin que de nos efforts communs et de la volonté de tous. Naisse un Cameroun nouveau », en appelle Me Yondo Black.
Volonté partagée
Visionnaire, l’ex bâtonnier dit rêver d’un destin qui unirait les populations dans la volonté partagée. De devenir un peuple engagé à bâtir un Etat moderne. Dans laquelle chacun avec son seul talent pourrait s’épanouir en donnant le meilleur de lui-même à la terre de nos ancêtres.
Pour ce brillantissime avocat, l’exclusion de Maurice Kamto n’a pas fait que des victimes. « Outre le Cameroun en quête de sa libération du joug d’un maître. Qui n’envisage ni n’accepte qu’on sorte de son giron. »
« Elle a fait de manière éclatante des heureux au rang desquels ceux de l’opposition hypocrite, infiltrés patentés. Qui ne voyaient pas d’un bon œil la montée en flèche, sans cesse grandissante, du charisme. De celui qui n’est pas sans rappeler Prométhée enchaîné », se désole-t-il.
Corruption et népotisme
Avant d’indiquer que « c’était sans compter avec un homme devenu le premier. D’entre tous par la seule force du décret et mu par le seul désir de demeurer. De s’éterniser et de mourir au pouvoir ». Le leader politique assimile ce qui s’est passé à « un projet funeste. Qui s’accommode mal de la recherche de l’excellence. Et qui draine nombre de péchés capitaux au rang desquels : corruption, népotisme, tribalisme, incompétence, arrogance. Mépris de la loi, assassinats et crimes d’Etat, pour ne citer que ceux-là ».
«Quelle considération un citoyen devrait-il avoir pour un individu. Qui a du mal à intégrer qu’être chef de l’Etat c’est être en permanence au service de la nation ? » Se demande-t-il.
Selon lui, « il n’échappe à personne que le spectacle que Paul Biya nous a toujours offert et maintenant plus fort. Que jamais c’est l’usage abusive de la photo d’un trentenaire – pourtant il a officiellement 92 ans – qui est son mode de gouvernance. »
« Aujourd’hui on en est arrivé à subir la surexploitation des ‘’ Très Hautes Instructions ‘’. Toutes choses qui expliquent à suffire que le pouvoir est entre les mains d’une bande de jouisseurs n’ayant aucune légitimité. Aucun sens de l’Etat, aucun sens de l’honneur ».
Dès lors, explique-t-il, il est aisé de comprendre l’acharnement exercé. Contre un citoyen déterminé à en finir avec un tel système. Ceci, croit-il en menant le seul combat qui vaille pour redresser un pays abîmé.