Après un viol au Sénégal, une petite fille dont nous ne pouvons révéler l’identité pour des raisons évidente, attend un bébé de son maître coranique. Une affaire qui secoue les organisations de la société civile.
L’information a été relayée par nos confrères du journal Le Monde. Une affaire qui continue d’alimenter les discussions dans les rues et dans les milieux féministes qui accusent le pouvoir en place de jouer le conservatisme. Du moins, « ces cas de viols semblent ne point concerner les nouvelles autorités sénégalaises qui cautionnent plutôt l’impunité. On ne comprend pas que face à une telle gravité de la situation, le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, qui ont promu la rupture depuis le mois avril 2024, puissent rester muets face à une telle situation.
Une enfant qui va accoucher. On voit le destin d’une enfant brisé par un adulte qui semble ne pas être inquiété outre mesure La loi au Sénégal n’autorise pas l’avortement. Et donc elle va accoucher par césarienne parce que son bassin ne peut pourra pas supporter », a dit courroucée Fatimatou Ndiaye, sénégalaise installée au Cameroun. Les militantes de la cause féministe évoquent l’idée d’un crime commis en milieu religieux, censé incarner la vertu. L’histoire de cette fillette qui vient d’être par les médias a créé émoi et colère des habitants de la ville de Joal-Fadiouth, localité située à 100 km au Sud de Dakar.
Selon notre confrère Bachirou joint au téléphone, « la petite a pris tout son courage pour dénoncer son bourreau après plus de trois mois de souffrance. Elève du Cours moyen 2ème année, elle suivait les cours coraniques en complément avec cet enseignant, la quarantaine révolue, reconnu dans le coin par ses connaissances de l’islam. Et il jouissait de la confiance de tout son voisinage, encore qu’il avait de grands enfants. Il s’est surtout fait remarquer par son intelligence.
Il était le maitre de tout le monde, y compris les adultes qui allaient apprendre les versets coraniques chez lui. C’est même lui qui avait baptisé celle qu’il a fini par enceinter. La petite est tombée enceinte sans que personne ne s’en rende compte, jusqu’au mois de novembre, en début du mois précisément, elle a eu un malaise et les médecins ont exigé une échographie qui va révéler le scandale. C’est alors que la petite a tout dévoilé, elle a dit devant tout le monde que le maitre lui faisait boire la drogue pour bien tirer son coup », rapporte le journaliste installé à Dakar.
Sénégal: le PM Sonko dévoile son projet de rupture pour les prochaines années
La famille a déposé une plainte à la brigade de gendarmerie de Joal-Fadiouth. Une enquête est ouverte. Et selon nos informations, le débat est accentué par les organisations féministes qui fustigent l’attitude des autorités sénégalaises « Les gouvernements qui se succédés ont plutôt opté pour punir sévèrement les victimes.
La loi dit que la fille qui décide d’avorter après avoir subi un viol va finir en prison. C’est un crime et ce délit représente la deuxième cause d’incarcération des femmes et des filles au Sénégal, derrière le trafic de stupéfiants », nous renseigne-t-on.
















