Une série de communiqués signés par les membres du gouvernement qui attestent de ce que le chef de l’Etat Paul Biya est bel et bien en santé et qu’il vaque tranquillement à ses activités en Europe.
Il y a peu, nous nous demandions où était passé le chef de l’Etat. Paul Biya qui officiellement avait quitté Yaoundé pour un bref séjour en Europe n’était plus apparu en public. Face aux rumeurs qui pullulent ces derniers jours, le gouvernement camerounais a enfin daigné communiquer sur son absence, annonçant qu’à l’issue du sommet Chine-Afrique, Paul Biya s’est accordé un bref séjour privé en Europe.
Ledit sommet s’étant achevé le 6 septembre, cela fait plus d’un mois que Biya a disparu des radars. Pour Nathalie Yamb, quel que soit l’angle sous lequel on l’analyse, dans aucun cas cela ne correspond à la définition de “bref”. Par ailleurs, dit-elle, le chef de l’Etat est l’employé du peuple. « Le souverain, c’est le peuple et non le président de la République.
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Dans aucune entreprise, aucun foyer, aucun établissement etc., un employé ne peut s’absenter pendant un mois sans en informer au préalable son employeur », dénonce celle qui dit ne pas adhérer du tout aux ragots mensongers et obscènes colportés par certains individus malveillants. Et de souligner que « les coupables originaux, ceux qui sont à l’origine de la désinformation initiale, ce sont ceux qui ont caché à l’opinion publique les motifs et la durée de l’absence de Paul Biya et son lieu de séjour. Il serait temps de remettre les choses à l’endroit… »
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Pour Benjamain Zebaze, « on peut condamner les auteurs de ses rumeurs sans pour autant accepter les menaces ou les appels au patriotisme des fossoyeurs « ethno-cibles » de ce pays. Comme à chaque fois, l’unique mot fétiche du ministre Fame Ndongo apparaît : » fantasmagorique ».
Ce qui est véritablement fantasmagorique, dans cette histoire, croît le journaliste, c’est qu’un homme qui tient le destin de plus de 25 millions de camerounais est invisible depuis des semaines. Et de constater qu’un problème qui aurait pu simplement se régler par une preuve de vie ou par un communiqué indiquant que le président de la République est en soins provoque des menaces et l’utilisation de mots mystérieux de la part de tristes individus qui, avec un peu de lucidité, devraient comprendre que « les mouches sont entrain de changer d’âne »; et par conséquent, se taire ».
















