À trois jours de la rentrée scolaire 2025-2026, les réalités diffèrent d’un établissement à l’autre à Douala. Entre écoles publiques désertées et complexes privés en pleine effervescence, les contrastes sont frappants.
Dans plusieurs établissements de Douala, la rentrée scolaire se prépare à des rythmes différents, entre salles vides et chantiers animés. À la maternelle de l’école publique de Ndogmbe, Logbaba, l’ambiance est morose. Les couloirs vides contrastent avec les murs fraîchement repeints et le portail rénové. Une maîtresse, qui a souhaité garder l’anonymat, confie :
« Depuis le début des inscriptions, nous n’avons encore reçu aucun inscrit. Les parents disent qu’ils attendent que les élections passent. Ils craignent qu’une guerre ne vienne tout chambouler et qu’ils perdent leurs frais de scolarité. » Une inquiétude qui traduit la prudence de nombreuses familles.
Au lycée de la Cité des palmiers, dans le 3ᵉ arrondissement, l’attente est également de mise. L’intendant de l’établissement, Nkenzeu Djokoouo, explique que les inscriptions ne démarreront que le 9 septembre, soit au lendemain de la reprise des classes. En attendant, l’équipe administrative s’affaire à mettre les choses en place pour accueillir les élèves.
Dans les bureaux et les couloirs, on ne voit que des parents d’anciens élèves et quelques élèves venus pour des préoccupations particulières. Une jeune fille confie :
« Je suis juste venue aujourd’hui prendre mon relevé de notes d’examens. » Devant le portail, certains parents expriment leurs inquiétudes : « On ne comprend pas pourquoi les inscriptions commencent si tard. Ça nous met dans le stress », déplore un père, dossier d’inscription à la main.
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Depuis juin les inscriptions s’enchaînent
À Bédi, dans le 5ᵉ arrondissement, le contraste est saisissant. Le complexe scolaire privé Duvaal vit déjà au rythme de la rentrée. Depuis juin, les inscriptions s’enchaînent et l’établissement prépare activement l’accueil des élèves.
« Depuis le 1ᵉʳ septembre, les enseignants ont repris service. Nous sommes en phase de séminaires préparatoires, suivis d’une assemblée générale. Ensuite, il y aura la répartition des classes et des emplois du temps », détaille Clarrence Bonkiyung Foncha, membre du personnel administratif.
Dans la cour, les ouvriers s’activent encore : nouvelles salles de classe, murs repeints, ambiance studieuse. Mais ici aussi, les parents ne cachent pas leurs difficultés.
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Les frais sont lourds cette année
« Les frais sont lourds cette année. En plus, on doit acheter un nouvel uniforme obligatoire », explique un parent, tout en remplissant son formulaire d’inscription.
Entre attentes prudentes dans le public et dynamisme mitigé dans le privé, cette rentrée scolaire 2025-2026 reflète les réalités sociales contrastées de Douala. Entre espoir, inquiétudes et efforts de préparation, tous les regards sont désormais tournés vers le lundi 8 septembre, jour de reprise officielle des classes.