A deux mois de la Présidentielle, les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) ont été reçus le 13 août 2025, au Palais de l’Unité. Une invitation du Ministre d’État Ferdinand Ngoh Ngoh, tenue sur instruction de Paul Biya.
Alors que le Cameroun s’apprête à vivre une nouvelle élection présidentielle, les regards se tournent vers les forces morales du pays. Conduite par Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda et président de la CENC, la délégation des évêques était composée en majorité de membres du Conseil permanent. Le message des évêques était clair, l’Église ne fait pas de politique, mais elle prend position pour la paix.
Dès l’ouverture, le Secrétaire général à la présidence a salué « le rôle essentiel de l’Église catholique dans la promotion du vivre-ensemble ». Il a appelé les évêques à contribuer à l’apaisement du climat national, particulièrement en cette période électorale.
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« L’Église n’est pas partisane. Elle ne soutient aucun candidat »
Face à ces attentes, Mgr Nkea a répondu avec fermeté. « Nous sommes venus comme hommes de Dieu, porteurs des préoccupations du peuple ». Il a rappelé que la CENC s’est déjà exprimée à travers un message socio-économique publié le 11 janvier 2025. Mais aussi une lettre pastorale du 28 mars dédiée aux élections. D’ailleurs ces deux textes ont été remis séance tenante à Ferdinand Ngoh Ngoh.
L’archevêque a tenu à lever toute ambiguïté sur la position de l’église catholique. « L’Église n’est pas partisane. Elle ne soutient aucun candidat. Mais elle restera toujours du côté de la justice, de la vérité et de la paix ». Au terme de la rencontre, les évêques ont plaidé pour davantage de concertation avec les institutions. Ceci dans l’intérêt du bien commun. Ce moment de dialogue s’est clôturé par une déclaration de Mgr Nkea à la presse. L’Église, a-t-il insisté, reste du côté du peuple, dans ses joies comme dans ses douleurs. Un signal fort à l’approche d’un scrutin sous tension.