Selon le chef des droits de l’homme de l’Onu, les restrictions dans la mouvance présidentielle de 2025 suscitent des craintes. Quant à la possibilité pour les électeurs d’exprimer librement leur volonté.
L’Onu dénonce les restrictions de l’espace civique à l’approche de la présidentielle d’octobre prochain. Pour le chef des droits de l’homme de l’Onu, elles suscitent des craintes. Quant à la possibilité pour les électeurs d’exprimer librement leur volonté.
Le Haut-Commissariat de l’Onu aux droits de l’homme (HCDH), exhorte Yaoundé. A prendre « des mesures urgentes. Pour garantir un environnement propice à des élections libres, transparentes, inclusives et honnêtes ».
Pour lui, un environnement sûr et propice à la promotion des droits humains est essentiel. Pour des élections paisibles, inclusives et crédibles. «Il est à déplorer qu’un tel environnement ne semble pas prévaloir au Cameroun », affirme Volker Türk.
Militants embastillés
Ladite dénonciation est faite alors que le pays s’apprête à vivre un moment crucial de son histoire. Pour l’heure, triste est le constat. Plusieurs rassemblements ont été interdits dans un contexte de restrictions croissantes des activités des partis d’opposition.
De nombreux militants embastillés lors d’audiences en appel contre certaines décisions du conseil électoral. Ils sont accusés de troubles à l’ordre public. De rassemblement illégal, de rébellion et d’incitation à la révolte. La presse est également muselée.
Selon l’Onu, des candidats de l’opposition et leurs partisans ont été intimidés et menacés. L’organisme international relève également des inquiétudes. Concernant l’exclusion de certaines personnalités politiques de la course.
Ainsi que des irrégularités dans l’inscription des électeurs. Des organisations de la société civile sont elles aussi ciblées. Des restrictions ont également été imposées aux activités et au financement de certains groupes de la société civile.
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Participation au processus électoral
Volker Türk souligne que « l’égalité d’accès à la participation aux processus électoraux pour tous les Camerounais est absolument essentielle. Toute mesure susceptible de priver certaines acteurs de la société de leurs droits devrait faire l’objet d’une attention immédiate ».
Avant de de poursuivre : « Si la libération des 53 partisans de l’opposition est une bonne nouvelle. Ils n’auraient tout simplement pas dû être arrêtés. Nul ne devrait être arrêté pour avoir exercé ses droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ».
Pour le chef des droits de l’homme de l’Onu, « le gouvernement ne devrait pas réprimer. Le travail essentiel des organisations de la société civile et des médias ». Il exhorte par ailleurs le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour lutter contre la montée des discours de haine. De la désinformation et de l’incitation à la violence, en ligne et hors ligne. Conformément au droit international des droits humains.