Quand les principaux collaborateurs de Maurice Kamto, ses soutiens choisissent Issa Tchiroma pour la présidentielle de 2025.
Le Pr Abah Oyono, le Senacom, le SG du Mrc… demandent aux électeurs de voter pour Issa Tchiroma en octobre. Sûrement un indicateur de ce que sera le choix de Maurice Kamto qui devra intervenir dans les prochains jours.
Pour Guibai Gatama, le Mrc a choisi Issa Tchiroma… « Tôt ce matin, dans une station-service de Yaoundé, un pompiste sur le départ m’interpelle. « Monsieur Guibai Gatama, qui le Mrc doit-il sérieusement soutenir. Entre Bello et Tchiroma pour battre Paul Biya ? », me demande-t-il
Et lui de répondre: « Je ne suis pas militant de cette importante formation politique. Mais, de ma modeste position, j’observe au fil des jours son inclinaison vers Tchiroma. Pour qui des hauts responsables et petites mains travaillent déjà officieusement. Quand ils ne vont pas jusqu’à appeler ouvertement à voter pour lui ».
Manœuvre
Poursuivant, il confie au pompiste : « Je sais le Mrc discipliné, et rien n’est spontané en politique. En revanche, je n’ai pas encore entendu un seul responsable, au nom d’une liberté politique retrouvée. Se prononcer en faveur de Bello Bouba. J’en déduis donc que le Mrc est désormais partenaire politique non officiel de Tchiroma. Et recherche subtilement le fameux « basculement ».
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Selon ce leader politique, cette manœuvre ne vise pas seulement l’échéance présidentielle à venir. Elle s’inscrit dans une perspective plus large, destinée à assurer au Mrc une prédominance sur la scène politique. Prédominance qu’il ne saurait obtenir face à une Undp sortie renforcée des urnes après le 12 octobre.
« Dans cet univers, tout évolue très vite. On verra bien de quoi demain sera fait, qui aura la bonne dynamique, le bon tempo, le meilleur potentiel électoral et le maximum de ressources humaines pour la surveillance des bureaux de vote. On verra des deux qui a la base la plus large et qui est capable de sacrifice. J’ai une idée mais ce n’est pas le moment. » Conclut Guibai Gatama.
Quid du problème anglophone
Dans une lettre adressée au candidat Issa Tchiroma. Un ressortissant de la région du septentrion, ne cache pas sa déception. « Les récentes déclarations de Tchorima appellent à un examen sérieux. Il reconnaît que, durant ses longues années comme ministre, il ignorait le problème anglophone.
« Aujourd’hui pourtant, en quête désespérée de voix, il prétend soudain avoir découvert ce problème. Et promet d’organiser une table ronde s’il est élu », écrit-il. « Ce n’est pas du leadership, c’est de l’opportunisme. Si, lorsqu’il détenait le pouvoir, il n’a pas su reconnaître l’une des crises les plus profondes de notre pays. Pourquoi devrions-nous lui faire confiance pour la résoudre maintenant ? » Questionne ce ressortissant.
Qui écrit : « Même dans votre propre communauté, votre bilan est préoccupant. Vous êtes originaire du Nord, une région ravagée par Boko Haram. Quel rôle avez-vous joué dans la lutte contre Boko Haram ? Trop nombreux sont ceux qui soupçonnent que vous et d’autres avez transformé cette tragédie en monnaie d’échange politique ».