La polémique au Manidem ne finit pas. Face à toutes les incongruités entendues çà et là depuis le déclenchement de cette affaire, le cadre du Manidem remet les pendules à l’heure.
La vérité, rien que la vérité. C’est ce à quoi Charles Ngah Nforgang s’y attèle depuis quelques jours sur les plateaux de télévision. Ce cadre du Manidem tente de recadrer Dieudonné Yebga sur fond de polémique
Dans une sortie claire et documentée, le cadre du Manidem, démonte point par point les affirmations de Dieudonné Yebga. Entre manipulations des textes statutaires et auto-investiture, la vérité surgit des archives…
L’aval préfectoral
Invité dans des émissions politiques à fortes audiences, Charles Ngah Nforgang convoque l’histoire. « Aucun congrès de parti ne peut se tenir sans l’aval de la préfectorale. Qui est un démembrement du Minat. Et qui vérifie la qualité de la personne ou de l’organe qui le convoque. A la suite de la convocation du congrès du 2 juin 2018. Yebga avait attaqué l’autorisation reçue par le Manidem pour le tenir. Et saisi le juge de référé à Bonanjo », informe-t-il.
Par ailleurs, « la décision a été rendue publique après plusieurs renvois le 1er juin 2018 après 22h. J’étais personnellement présent. Yebga avait perdu. Et c’est fort de cette décision de justice que le congrès avait été organisé. Au cours de celui-ci, plusieurs résolutions ont été prises. Dont l’exclusion de Yebga du Manidem. Et la modification des statuts et textes réglementaires », déclare le cadre du Manidem.
Candidature de Kamto : L’Upc -Manidem s’oppose à la confusion
Qui poursuit : « c’est à ce congrès que Anicet Ekane qui avait quitté la tête du parti en 2009 a été élu Président. A ce jour le Manidem a déjà connu plusieurs présidents. 1-Anicet Ekane 1995-2009. 2- Banda Kani 2009-2010. 3-Abanda Kpama 2010-2014 (décédé le 30 janvier 2014).4-Dieudonné Yebga 2014-2015 (intérim), 2015-2018 (pdt élu). Et Anicet Ekane 2018-à ce jour) »
Examen des recours
Cette polémique enfle au moment où, au Cameroun, le Conseil constitutionnel a entamé l’examen des recours. Introduits par des candidats à la présidentielle du 12 octobre. Et dont les dossiers ont été rejetés par Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge de l’organisation du scrutin.
Trente-cinq requêtes ont été déposées avant l’expiration du délai légal, fixée au 28 juillet 2025 à minuit. Parmi elles figure celle de Maurice Kamto, investi par le Manidem. Qui conteste l’invalidation de sa candidature par Elecam. Il demande sa réintégration sur la liste des candidats.
Autre recours remarqué : celui de Léon Theiller Onana, membre du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc, au pouvoir). Qui demande l’annulation de la candidature du président sortant Paul Biya, estimant qu’elle comporte des irrégularités