Le 31 mai 2025, un homme a été arrêté à Elig Essono, au lieudit Camair où il fabriquait en grande quantité des fausses pièces de monnaie baptisées « Facka ». La gendarmerie met ainsi fin à une fraude monétaire bien rodée dans la capitale politique du Cameroun.
Selon les informations recueillies, ces fausses pièces circulaient principalement entre les villes de Yaoundé et Soa. Les étudiants en étaient les premières victimes, notamment dans les transports en commun. Une campagne de promotion affichait même : « Transport Yaoundé-Soa/ Soa-Yaoundé fini le stress de monnaie « Facka »…votre monnaie locale pour le transport. Payez facilement votre trajet en car avec le facka. Le taux de change reste le même, simple et garantie. Plus besoin de chercher la monnaie, gagnez du temps avec facka ».
Des faussaires spécialisés dans la production de faux documents aux arrêts
Copies presque parfaites
Des pièces de 150 F, 250 F et 350 F étaient produites, imitant à s’y méprendre celles mises en circulation en avril dernier par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Le faussaire avait réussi à créer des copies presque parfaites, au point de semer le doute chez les usagers.
Toutefois, grâce à une opération coup de poing, les éléments de la compagnie de gendarmerie de Yaoundé 1 ont saisi une importante quantité de cette monnaie contrefaite. Une deuxième perquisition dans les bureaux du faussaire a permis de découvrir son matériel de fabrication. Selon le commandant Joseph Désiré Nguélé, « Nous avons le franc Cfa dans la zone Cemac. Nous ne pouvons pas laisser circuler les pièces de Facka ». Une réponse claire à ceux qui pensaient détourner le système monétaire sous couvert de praticité.
Déjà en mars dernier, la Beac mettait en garde contre la diffusion d’images de fausses pièces sur les réseaux sociaux. Son gouverneur, Yvon Sana Bangui, avait dénoncé une manipulation dangereuse et prévenu la population. Aujourd’hui, cette arrestation des faussaires du « Facka » soulage les autorités et les usagers.