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Après les frappes israéliennes sur l’Iran, Trump cherche la meilleure posture

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Jeudi encore, Donald Trump demandait à Israël de ne pas attaquer l’Iran pour laisser leurs chances aux discussions sur le programme nucléaire. Vendredi, il a jugé l’opération militaire israélienne « excellente », tout en défendant encore la voie diplomatique.

Le président américain, qui se veut un « faiseur de paix » mondial et qui n’a de cesse de répéter que s’il avait été au pouvoir à l’époque, la guerre n’aurait commencé ni à Gaza ni en Ukraine, cherche la meilleure posture face au risque d’un embrasement au Moyen-Orient.

Donald Trump n’a pas commenté l’escalade en public, passant par sa plate-forme Truth Social, et des coups de fils à certains journalistes.

Le président américain, qui a réuni un conseil de sécurité nationale dont rien n’a filtré dans l’immédiat, a parlé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu vendredi, tandis que les Américains ont confirmé avoir apporté leur aide à l’allié israélien face aux missiles lancés par l’Iran pour riposter.

Il a exhorté vendredi Téhéran à « conclure un accord avant qu’il ne reste plus rien », prévenant sur son réseau que les « prochaines attaques » seraient « encore plus brutales ».

« L’Iran aurait dû m’écouter » a aussi dit le président américain au téléphone à une journaliste de CNN, en ajoutant: « Je leur avais donné un délai de 60 jours et aujourd’hui nous sommes au jour 61 ».

A la chaîne ABC, Donald Trump, très sensible aux démonstrations de force et qui ne veut surtout pas donner l’impression d’avoir manqué d’autorité sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a affirmé que l’opération militaire israélienne avait été « excellente ».

– YMCA –

Au Wall Street Journal, le président américain a affirmé que les Etats-Unis étaient tout à fait informés des projets israéliens.

Donald Trump finissait jeudi en début de soirée de serrer des mains pendant une réception en plein air à la Maison Blanche, tandis qu’un orchestre jouait le tube « YMCA » des Village People qu’il affectionne, quand les premières informations sur l’attaque israélienne ont commencé à tomber.

Ce n’est pas de lui, mais du chef de la diplomatie américaine Marco Rubio qu’est venue la première réaction, neutre et concise, à l’opération déclenchée par l’allié des Etats-Unis.

Le secrétaire d’Etat a indiqué qu’Israël avait dit aux Etats-Unis que frapper l’Iran était « nécessaire pour sa défense », a précisé que Washington n’était pas impliqué dans l’attaque, et ajouté que la « priorité » du gouvernement américain était de protéger ses forces dans la région.

Quelques heures plus tard, le président américain déclarait au journaliste Bret Baier, l’une des vedettes de la chaîne Fox News: « L’Iran ne peut pas avoir la bombe nucléaire et nous espérons revenir à la table des négociations. Nous verrons. »

– « Cela ferait tout capoter » –

Donald Trump, qui sait que la question divise dans son propre camp, entre interventionnistes pro-Israël et isolationnistes acharnés, avait reconnu publiquement jeudi que le scénario militaire était possible.

Mais, interrogé sur ses discussions avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, il avait lancé: « Je ne veux pas qu’ils interviennent, parce que je pense que cela ferait tout capoter ».

Il faisait référence aux discussions en cours avec les Iraniens sur leur programme nucléaire, dont un sixième cycle avait été annoncé pour dimanche, à Mascate sous médiation omanaise.

Ses relations avec le chef du gouvernement israélien se sont notoirement refroidies récemment. Le président américain n’avait par exemple pas fait de crochet par Israël quand il s’est rendu dans trois pays du Golfe.

« Nous mesurerons notre succès aux batailles que nous gagnerons, mais aussi aux guerres auxquelles nous mettrons fin et, c’est peut-être le plus important, aux guerres dans lesquelles nous ne nous lancerons pas », avait lancé le républicain dans son discours d’investiture.

Le Moyen-Orient n’est pas le seul foyer que Donald Trump s’est jusqu’ici révélé incapable d’éteindre.

Il a promis plusieurs fois de faire cesser les hostilités en Ukraine, déclenchées par l’invasion russe de février 2022, dans des délais variables allant de vingt-quatre heures à deux semaines.

Source : Agence France-Presse

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