Dans la salle des Prud’hommes de Paris, l’atmosphère est saturée de tension : regards durs, voix tranchantes, chiffres lancés comme des obus. Deux armées d’avocats s’opposent, déroulant des sommes vertigineuses. Ici, Mbappé et PSG s’affrontent en millions, et l’argent devient le symbole d’une fracture profonde, mesure d’un lien brisé et traduction d’un pouvoir disputé.
Deux ans de rancunes, deux ans de fracture entre le joueur et le club. Transition : les centaines de millions réclamés ne sont plus de simples chiffres, mais l’expression d’une séparation houleuse et d’un pouvoir disputé.
Aux Prud’hommes de Paris, le face‑à‑face entre Kylian Mbappé et le PSG a pris des allures de bataille chiffrée. Le club de la capitale a réclamé 440 millions d’euros à son ancien buteur.
En riposte, le capitaine des Bleus a exigé 263 millions d’euros à son ex‑employeur. Deux ans de litige, deux camps retranchés et des sommes vertigineuses qui traduisent la rupture houleuse entre l’icône et l’institution.
La décision sera prononcée le 16 décembre.
Audience très attendue aux Prud’hommes de Paris. Le PSG, champion d’Europe, face à Kylian Mbappé, star du Real Madrid. Les avocats ont déroulé des chiffres vertigineux. Transition : un spectacle rare pour une juridiction peu habituée à des affaires aussi médiatisées.
Au point que la confusion s’est invitée dans les rangs du public comme dans la presse.
« C’est bien 440 millions que nous demandons », a déclaré Me Renaud Semerdjian, l’un des sept avocats du PSG, à la sortie de l’audience. Plus tôt, le chiffre avancé était de 240 millions. Transition : l’écart souligne la brutalité des revendications dans ce dossier hors norme.
Le PSG a détaillé ses demandes : 20 millions pour préjudice à l’image, 60 millions pour mauvaise foi dans l’exécution d’un accord d’août 2023, 180 millions pour sa dissimulation et 180 millions pour perte de chance liée au transfert du joueur. Transition : au total, 440 millions d’euros. Me Frédérique Cassereau, avocate de Kylian Mbappé, a confirmé ce chiffre.
– Harcèlement moral –
Le litige empoisonne depuis longtemps les relations entre les deux parties.
Au début de la saison 2023‑2024, le PSG a écarté Kylian Mbappé du groupe professionnel. L’attaquant voulait aller au terme de son contrat, qui expirait à l’été 2024, sans le prolonger. Transition : ce choix privait le club d’une indemnité de transfert lucrative.
Après la première journée du championnat, Mbappé a été réintégré. Le PSG affirme qu’un accord conclu en août 2023 prévoyait que le joueur renonce à une partie des sommes dues en fin de contrat pour préserver la santé financière du club. Transition : le camp Mbappé dénonce un « fantasme ».
Le capitaine des Bleus, qui a finalement rejoint librement le Real à l’été 2024, affirme qu’aucun accord pour renoncer à ses salaires n’a existé entre lui et le club, selon son entourage.
Et voilà plus d’un an que le buteur des Bleus réclame les sommes dues selon lui par le PSG.
Les avocats de Kylian Mbappé ont évalué le préjudice à 263 millions d’euros. Dans leur requête, ils demandent aussi la requalification du contrat du joueur : de CDD en CDI. Transition : une offensive juridique qui accentue la tension avec le PSG.
Pour atteindre les 263 millions réclamés, les avocats de Mbappé invoquent plusieurs griefs : licenciement sans cause (44,6 millions), harcèlement moral (37,5 millions) et rappels de salaire et congés pour avril à juin 2024 (19 millions). Transition : une addition qui accentue la fracture avec le PSG.
Difficile de suivre la litanie des millions réclamés par les deux camps. L’audience, exceptionnelle aux Prud’hommes, a duré plus de deux heures. Transition : un affrontement hors norme, marqué par l’ampleur des sommes et la longueur des débats.
– « Deux poids, deux mesures » –
Signe de l’importance du dossier, les prud’hommes ont réservé lundi leur plus grande salle. Transition : les avocats présents pour d’autres affaires ont assisté, médusés, à cette audience hors norme.
« Nos affaires passent en une demi‑heure », s’agace un avocat, représentant une entreprise publique. Sous couvert d’anonymat, il dénonce l’inégalité : chaque partie dans ce dossier a bénéficié de plus d’une heure. Transition : « Il y a deux poids, deux mesures ! »
Me Delphine Verheyden, avocate de Mbappé, a rappelé aux quatre conseillers prud’hommaux — deux représentants des employeurs et deux des salariés — que leur mission était de protéger les salariés, « la partie faible », et non l’inverse. Transition : un rappel ferme du rôle de la juridiction.
Les avocats du PSG ont contesté la demande de requalification du contrat de Mbappé. Selon eux, les jurisprudences ne s’appliquent pas dans ce cas. Transition : le sport professionnel repose sur des contrats à durée déterminée, conformément aux règles de la Fifa.
Les avocats du PSG balaient par ailleurs les accusations de harcèlement, citant les photos du joueur « tout sourire » à l’entraînement au « loft », le « tifo » célébrant le joueur pour son dernier match sous les couleurs de Paris ou encore « la soirée privée organisée » pour son départ par le joueur lui-même et en présence « des membres dirigeants et membres du staff » du club.
Source: Agence France-Presse















