Les 4 tonnes de cannabis sont parties en fumée le 8 septembre 2025, sous l’œil vigilant des autorités régionales.
À Magba, dans la région de l’Ouest, la rentrée scolaire s’est déroulée sous haute surveillance sécuritaire. Le 8 septembre 2025, une opération coup de poing a abouti à la saisie et l’incinération de plus de quatre tonnes de cannabis, marquant un nouveau tournant dans la lutte contre les trafics.
Tout commence par une cargaison suspecte, soigneusement emballée dans 132 sacs. Elle venait du village de Dzeng, dans l’arrondissement de Mbiame (département du Bui, Nord-Ouest), et s’apprêtait à prendre la route vers Tibati, dans l’Adamaoua.
4 tonnes et 250 kilogrammes de drogue
Mais les éléments du commissariat de sécurité publique de Magba, en état d’alerte, ont mis fin à ce trajet. Résultat : 4 tonnes et 250 kilogrammes de drogue interceptés, puis immédiatement détruits.
La scène d’incinération, impressionnante, s’est déroulée sous les yeux d’un important dispositif institutionnel. Le gouverneur de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, en tournée de supervision de la rentrée scolaire, a personnellement assisté à la destruction. À ses côtés, le délégué régional à la Sûreté nationale, Moussa Lakreo, et le procureur de la République près du tribunal de Foumban, Francis Engolo.
Les flammes engloutissaient les sacs, a libéré une fumée épaisse, symbole d’un combat sans relâche contre un fléau grandissant. Ce fléau, c’est la montée en puissance du trafic et de la consommation de cannabis. Bien que strictement interdite, elle demeure la drogue la plus répandue au Cameroun. Le pays en est à la fois producteur, zone de transit et marché de consommation, notamment via ses aéroports internationaux de Douala et Yaoundé.
Le chômage des jeunes
Les trafiquants exploitent des routes stratégiques, souvent frontalières avec le Nigeria, le Tchad ou la République centrafricaine. La porosité des frontières, des contrôles parfois inefficaces et le chômage des jeunes favorisent l’expansion de ce commerce illégal.
Pour lutter contre le trafic, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures. Des cellules anti-trafic ont été créées dans les aéroports internationaux de Douala et Yaoundé. Sur les grands axes routiers, des brigades canines antidrogues sont progressivement installées pour renforcer la surveillance.
Les plantations de cannabis sont détruites de manière systématique afin de limiter la production et la circulation de la drogue. Enfin, les techniques de livraisons surveillées sont utilisées pour identifier et piéger les réseaux de trafiquants.