Environ 45% d’emballages plastiques de moins de 60 microns d’épaisseur sont déversés au Cameroun. En dépit de quelques actions sporadiques menées aux frontières, la bataille est loin d’être gagnée.
Le Cameroun tout comme bien de pays d’Afrique vient de se joindre à lacommunauté internationale pour célébrer la journée sans emballage plastique. Sur le terrain, les pollutions plastiques gagnent du terrain. Des importateurs véreux redoublent de stratégies pour faire entrer des tonnes de marchandises sur le territoire en dépit des méthodes de contrôle mises sur pied par la douane.
Le bisness est florissant. Environ 45% d’emballages plastiques de moins de 60 microns d’épaisseur sont déversés au Cameroun provenant d’un pays voisin, une puissance économique Une forte quantité traverse nos frontières poreuses de façon illicite. Malgré les saisies importantes opérées par la marine nationale, il demeure une résistance entretenue par une rugueuse mafia dont les acteurs se trouvent à des niveaux insoupçonnés.
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Le trafic illicite d’emballages plastiques est semblable à celui des drogues dures. C’est une forme de criminalité qui charrie des intérêts énormes. Il faut s’armer de beaucoup de patience et de témérité pour barrer la route à ce trafic qui échappe au contrôle de l’administration des douanes, de l’environnement et de la santé. Malheureusement, il faudrait encore attendre pour espérer respirer un air pur dépollué de nano particules de plastiques présentes dans la nature.
La forte production des plastiques dans le monde ces dernières décennies constitue une véritable menace à l’existence et le bien être des êtres vivants. Cette montée pratiquement incontrôlable de la matière plastique inquiète profondément les professionnels de la santé, les défenseurs de l’environnement y compris de la biodiversité. Au Cameroun, la préoccupation est aussi saillante et nécessite une attention particulière de toutes les parties prenantes.
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C’est dans cet ordre d’idée que l’association à but non lucratif « Action des Femmes pour une Planète Bio (AFEPB) » dont la mission est d’accompagner les actions du gouvernement visant à préserver la planète des menaces liées aux dérèglements climatiques, aux déchets et produits dangereux et bien d’autres s’est volontairement engagée à faire un état de
lieu des plastiques au Cameroun.
Ce, pour promouvoir le développement et l’épanouissement des populations ; notamment les couches les plus vulnérables à savoir les femmes, les jeunes et autres minorités ; avec l’appui de IPEN à travers la branche Afrique francophone.