La lettre pastorale fait frémir certains ministres. Grégoire Owona, membre du gouvernement s’insurge contre le fait que beaucoup de choses qui ont été attribuées au régime dans ladite lettre ne sont pas justes.
La lettre de Mgr Samuel Kléda sur le climat social. A la veille de l’élection présidentielle d’octobre 2025 continue de faire des vagues. Le prélat s’adressait ainsi aux prêtres. Aux religieux et religieuses, aux fidèles laïcs, aux âmes de bonne volonté et aux autorités publiques.
Dans ladite lettre, l’archevêque rappelle le devoir citoyen qui incombe aux électeurs et qui engage l’avenir du pays. Et insiste sur le malaise qui ronge notre pays à l’heure actuelle. Et qui provoque un mécontentement généralisé dans les cœurs des citoyens.
Mauvaise gouvernance
Aussi se fait-il le devoir d’insister sur des maux tels que la mauvaise gouvernance et la corruption, la démocratie dévoyée. La pauvreté généralisée et le chômage, l’immigration clandestine, le délabrement du réseau routier, l’accès difficile à l’eau et à l’électricité …..
La gestion nébuleuse du pétrole, les injustices dans l’exploitation minière. Et les crises anglophone et sécuritaire à l’Extrême Nord n’ont pas été occultés par la lettre pastorale. Après lui, aussi avoir, « lu religieusement votre lettre pastorale du 8 août dernier », Grégoire Owona fait un constat.
Celui selon lequel « beaucoup de choses que vous attribuez au Régime ne sont pas justes. Même si certaines le seraient, vous m’excuserez de ne pas les reprendre ici ».
Travailler pour le bien de l’humanité
Le membre du gouvernement souligne avoir constaté « qu’un nombre important des accusés sont des fervents catholiques. Comme on y retrouve aussi plein de musulmans et autres témoins du Christ ».
Aussi, Grégoire Owona remarque que « depuis plus de 2000 ans, l’église n’a pas pu éradiquer ni le vol. Ni la corruption, pourtant les prêtres, les évêques et les cardinaux entre autres, sont toujours bien en place. En train d’espérer, en train de persévérer, en train de prier. En train de travailler dur pour le bien de l’humanité…Ce qui est une excellente chose par ailleurs ».
Et, « après vous avoir lu et profondément réfléchi, après avoir échangé avec de nombreux concitoyens. Je voudrais d’abord remercier mon Père-Évêque que vous êtes et le grand Archevêque. Qui a remplacé Christian Cardinal Tumi de regrettée mémoire », écrit Grégoire Owona .
Qui signe et persiste. « Je voudrais vous dire que je choisis la voie de la sagesse, de la tempérance et de la conviction. Je voterai donc Paul Biya. Il me semble être le seul à garantir la paix, la sécurité.
Et « les bonnes évolutions à notre pays, y compris certaines évolutions que vous souhaitez ». Pour le reste, Grégoire Owona affirme que « les camerounais savent faire et ils le feront bien. Y compris le choix de la sagesse, de la tempérance et du travail bien fait ».