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Burkina Faso: des instructeurs russes à Ouagadougou après l’attaque jihadiste

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Quelques dizaines d’instructeurs russes sont arrivés ces derniers jours dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, après une attaque jihadiste meurtrière dans le nord-est du pays, sur laquelle les autorités restent silencieuses, a-t-on appris mardi de sources diplomatique et indépendante.

« Deux rotations d’avions transportant des instructeurs russes sont arrivées au Burkina à cause de la situation », a indiqué une source diplomatique africaine qui précise que les avions arrivaient du Mali voisin.

Une source indépendante a confirmé l’arrivée de ces instructeurs, qualificatif généralement utilisé pour les anciens mercenaires de Wagner, aujourd’hui réorganisés au sein du nouvel avatar de l’influence russe en Afrique, Africa Corps.

Le 11 juin, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda) a attaqué la localité de Mansila (nord-est) ainsi que le détachement militaire qui s’y trouve près de la frontière du Niger.

Aucun bilan officiel n’a été donné, mais selon une source sécuritaire « beaucoup d’éléments sont portés disparus ».

Les détachements militaires déployés dans les diverses localités du Burkina Faso comportent généralement environ 150 éléments.

 

A lire: Burkina: attaque jihadiste meurtrière contre une localité près du Niger

 

 

Le régime militaire au pouvoir au Burkina Faso n’a pas communiqué sur cette attaque.

Le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis un coup d’Etat en octobre 2022, est apparu à deux reprises: vendredi dans un reportage de la TV publique pour un don de sang et dimanche pour la prière de l’Aïd, sans prendre la parole.

Mardi soir, l’armée burkinabè a qualifié dans un communiqué « d’infondées et mensongères » les « rumeurs sur les réseaux sociaux » faisant état « de mouvements d’humeur et de mutineries dans certaines casernes militaires ».

« Le chef d’Etat-Major général des armées rassure les vaillantes populations qu’il n’en est rien », peut-on également y lire.

Le 12 juin, au lendemain de l’attaque de Mansila, un obus était tombé dans la cour de la télévision publique située près de la présidence, à Ouagadougou. Un « incident de tir » selon la télévision d’Etat.

Un conseil des ministres doit se tenir mercredi à Ouagadougou.

Le Burkina Faso – comme ses voisins le Mali et le Niger – est frappé depuis près de dix ans par des attaques de groupes jihadistes qui ont fait plus de 20.000 morts et deux millions de déplacés.

Les autorités affirment régulièrement obtenir des victoires sur les jihadistes, mais les attaques se poursuivent et une partie du territoire reste hors de contrôle de l’armée.

Source: Agence France-Presse

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