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Journée mondiale: la galère des travailleurs des établissements privés

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Des leaders du Syndicat des travailleurs des établissements scolaires privés du Cameroun (Syntespric) se sont réunis le 2 octobre dernier pour crier leur misère.

La rencontre qui a eu lieu à Douala a permis à ces travailleurs des établissements scolaires privés du Littoral de monter au créneau. Ils en ont également profité pour faire part de leur manière à eux avant de prendre part à la journée internationale des enseignants.

Il faut dire que ce 05 octobre 2024, le Cameroun et la communauté internationale célèbrent la trentième édition de la journée mondiale des enseignants. Ladite journée rappelle l’absolue nécessité d’améliorer la condition de l’enseignant dans notre pays et de surcroit son statut dans la société en général.

Instituée en 1994, l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (Unesco) avait voulu par cet acte, reconnaître le travail indispensable des éducateurs dans le Monde entier. Selon ce Syndicat, les travailleurs des établissements scolaires du Cameroun (Syntespric) rencontre d’énormes difficultés. » Le plus important est le droit au salaire décent et aux justes primes, le droit d’avoir accès aux soins, au respect de la société, à la reconnaissance, le droit d’avoir droit aux frais de vacations des examens certificatifs, sans torture ni mépris », plaide ce syndicat au cours d’une rencontre préparatoire entre enseignants mercredi dernier à Douala.

Le gouvernement lance un concours

 

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Au Cameroun, les enseignants broient du noir. Depuis plusieurs années, non contents de leur condition, ils n’ont de cesse de réclamer l’augmentation de leur salaire. Le Syntespric qui regroupe en son sein l’essentiel des enseignants du secteur privé et notamment confessionnel dénonce le fait que « depuis des années ces droits sont menacés ; pas de convention collective ; les accords d’établissements alors sont un rêve pour certains ».

Dans la déclaration faite le 2 octobre dernier à Douala, le Syntespric exige à l’Etat du Cameroun de se pencher sur la situation des enseignants, et de tenir particulièrement compte de l’ordre d’enseignement du privé qui semble voguer dans l’oubli et l’indifférence totale des pouvoirs, sous le fallacieux prétexte que ces derniers n’arrivent déjà pas à répondre aux revendications des enseignants du secteur public.

Excellence scolaire

 

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Les parents aussi sont interpellés par rapports aux résultats de leurs enfants et dont ils devraient se préoccupés par la qualité des enseignements dont ils en droit d’attendre, face à des promoteurs d’établissements qui n’ont pour seule motivation que le gain et les bénéfices sur le front et la sueur des parents, et sur le dos élèves et des éducateurs. Dans le tableau sombre ainsi dressé, l’Etat semble avoir abandonné le secteur de l’éducation au profit d’autres secteurs.

Selon Ernest Yinda Nyom, président national du Syntespric, depuis que le Cameroun est entré dans un programme économique avec la Banque mondiale, cette dernière demande aux pouvoirs publics de se délester du secteur de l’éducation au profit d’autres secteurs plus rentables, l’Unesco aussi s’étant montré absent depuis un certain nombre d’années.

Le Syntespric plaide pour « un supplément d’âme de la part de l’Etat, des parents et des promoteurs des établissements ». « La célébration d’une journée où les mêmes maux continuent n’est que raillerie envers les enseignants et raillerie du futur de notre pays, avec à l’avenir un métier en déperdition et sans vocation », pense ledit syndicat.

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