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Israël dit s’attendre à la fuite d’un million d’habitants de Gaza-ville

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Trans Afrique

Fuite massive de Gaza-ville : Israël a déclaré mercredi s’attendre à ce qu’un million de Palestiniens quittent la ville, ciblée par une opération militaire imminente. En parallèle, des milliers d’Israéliens ont manifesté à Jérusalem pour réclamer la fin de la guerre et le retour des otages. Cette double pression — militaire et populaire — reflète l’intensité du conflit et ses répercussions humaines majeures.

Dans la bande de Gaza dévastée, assiégée et en proie à la famine selon l’ONU, la Défense civile locale a fait état de 62 morts mercredi dans l’offensive israélienne, lancée en riposte à l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

– Israël prépare l’assaut final sur Gaza-ville –

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a dit vouloir détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en 2007, et prendre le contrôle sécuritaire du territoire situé à la frontière sud d’Israël.

Mais après près de 23 mois de guerre, il est confronté à une très forte pression, en Israël comme à l’étranger, pour faire taire les armes et obtenir la libération des otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre et retenus à Gaza.

L’armée israélienne, qui contrôle aujourd’hui environ 75 % de la bande de Gaza, dit préparer une offensive pour s’emparer de Gaza-ville, qu’elle présente comme le dernier grand bastion du Hamas dans le territoire palestinien.

Selon un haut responsable militaire israélien, « un million » de personnes pourraient quitter Gaza-ville dans le nord en direction du sud du territoire.

« Nous souhaitons identifier une zone humanitaire » pour ces déplacés, qui serait comprise dans un périmètre allant des camps du centre jusqu’à al-Mawassi (sud) et incluant l’est du territoire, a-t-il ajouté.

« Nous intensifions nos opérations sur le front principal », a lancé le chef d’état-major israélien, Eyal Zamir, lors d’une visite mercredi auprès des soldats déployés à un poste d’observation donnant sur Gaza-ville, selon un communiqué.

– « Milices fascistes » –

Brandissant des pancartes sur lesquelles est écrit : « Arrêtez la guerre » et « Ne les sacrifiez pas », les manifestants sont descendus de nouveau dans la rue en soirée à Jérusalem à l’appel des familles d’otages.

Celles-ci et des militants ont appelé à un mouvement de protestation de trois jours à Jérusalem à l’approche du 700e jour du début de la guerre, vendredi.

« Cela fait 700 jours que j’attends que vous fassiez sortir mon enfant de l’enfer. Je pourrais revoir Matan dès demain, par une seule décision de votre part », a lancé Anat Angrest, mère de Matan, un soldat retenu en otage, à l’occasion d’un autre rassemblement plus tôt à Jérusalem.

Nira Sharabi, dont le mari Yossi est mort en captivité, a estimé que « la pression militaire met en danger la vie des otages, qui endurent les conditions physiques et psychologiques les plus horribles. Elle compromet également la possibilité de ramener les (otages) morts ».

– Colère populaire et drame des otages –

Dans un quartier résidentiel proche de la résidence de M. Netanyahu, des manifestants ont incendié une poubelle dans la matinée et le feu s’est propagé, détruisant la voiture d’un réserviste. Le ministre de la Justice Yariv Levin a condamné un « acte de terreur ».

« Dans une démocratie, manifester est quelque chose de légitime. Mais ce qui se passe dans ces manifestations (…) contre le gouvernement a dépassé toutes les limites », a affirmé M. Netanyahu dans une vidéo, diffusée par son bureau.

« Ils menacent quotidiennement de me tuer, moi, le Premier ministre, ainsi que ma famille. Ils mettent aussi le feu (…) exactement comme des milices fascistes », a-t-il ajouté.

Lors d’une manifestation, Ofir Braslavski a lancé un cri de colère : « Honte à toi ». Son fils Rom, otage à Gaza, est apparu amaigri et affaibli dans une vidéo diffusée début août par le Jihad islamique. Ce groupe, allié du Hamas, utilise ces images à des fins de propagande. Le témoignage d’Ofir reflète la douleur des familles d’otages, confrontées à l’angoisse et à l’absence de nouvelles fiables. La pression sur le gouvernement israélien s’intensifie, alors que les proches réclament des réponses et des actes.

– 62 morts à Gaza selon les secours –

Dans le territoire palestinien, la Défense civile a fait état de 62 Palestiniens tués dans les bombardements israéliens.

Des images de l’AFP ont montré des Palestiniens pleurant la mort de proches au milieu des décombres à Gaza-ville.

Ce témoignage bouleversant d’Oum Abd Abou al-Jubain illustre la violence extrême du conflit. Tenant son petit-fils dans les bras, elle raconte avoir retrouvé les corps de sa fille, de son gendre et de leurs enfants, déchiquetés. Une scène insoutenable, reflet du drame humain vécu par des milliers de familles à Gaza. Les civils paient un prix tragique dans cette guerre, souvent sans refuge ni recours. Chaque récit comme celui-ci rappelle l’urgence d’une solution durable et humaine.

Les restrictions imposées aux médias à Gaza compliquent fortement le travail d’enquête sur le terrain. L’AFP indique qu’elle ne peut pas vérifier de manière indépendante les bilans fournis par la Défense civile. Les informations en provenance des différentes parties restent difficiles à corroborer. Le manque d’accès direct limite la transparence et la fiabilité des chiffres. Dans ce contexte, les journalistes s’appuient sur des sources locales jugées crédibles par des instances internationales.

– 7 Octobre : bilan humain tragique des deux côtés –

L’attaque du 7 octobre a coûté la vie à 1 219 personnes en Israël. La majorité des victimes étaient des civils. Ce bilan provient d’un décompte de l’AFP, fondé sur des données officielles. L’événement reste l’un des plus meurtriers de l’histoire récente du pays. Il a déclenché une riposte militaire massive contre Gaza.

Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 47 sont toujours retenues à Gaza. Parmi elles, 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Ce bilan souligne la gravité de la situation humanitaire. La libération des otages reste un objectif central de l’offensive en cours. Le sort des disparus continue de mobiliser l’opinion publique israélienne.

La campagne israélienne a fait au moins 63 746 morts à Gaza. La majorité des victimes sont des civils. Le chiffre provient du ministère de la Santé du Hamas. L’ONU juge ces données globalement fiables. Le bilan humain reste tragiquement élevé.

Source : Agence France-Presse

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