La Secrétaire Nationale à la Santé Publique et aux Affaires Sociales du Pcrn , Mme Hermine VMOMO condamne les actes de manœuvres de certains responsables du parti au pouvoir.
Dans un communiqué dont nous avons reçu copie le 22 novembre dernier, le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN) dénonce avec la plus grande fermeté l’arrêté préfectoral No 255/AP/C19/SAAJP signé par le Préfet du Wouri, interdisant la « Marche pour la vie », initiative dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes et les féminicides. « Cette décision, prise sur des bases mensongères et injustifiées, constitue une insulte à la mémoire des femmes mortes suite des violences conjugales et un mépris cruel envers leurs familles, déjà accablées par une douleur indicible », regrette le Pcrn.
Selon cette chapelle politique, « empêcher ces familles de s’exprimer, de rendre hommage à leurs proches et de militer pour la fin des violences qui continuent de ravager notre société est une double violence. C’est refuser de leur reconnaître le droit à la dignité, à la justice et au deuil ». C’est au vu de toutes ses entraves que » le PCRN rappelle qu’il a respecté scrupuleusement les lois de la République en déposant une déclaration de manifestation publique à la Sous-préfecture de Douala 5e le 18 novembre 2024, conformément aux articles 6 et 7 de la Loi n°90/055 du 19 décembre 1990. Contrairement aux allégations fallacieuses du Préfet, notre parti n’a jamais distribué de tracts dans la ville de Douala appelant à cette marche ». Ces accusations, grossièrement fabriquées, évoque le Pcrn, visent uniquement à justifier une interdiction arbitraire et à réduire au silence une initiative pacifique et légitime.
Lutte contre le féminicide : le préfet du wouri interdit la marche
Suffisant pour ce parti de condamner également avec force l’argument absurde avancé par le Préfet, prétendant que » le PCRN n’a pas besoin de marcher pour sensibiliser ». « Cette déclaration est une insulte à l’engagement citoyen et trahit une incompréhension totale du rôle d’une société mobilisée face à une crise aussi grave que les féminicides. C’est le silence et l’inaction qui alimentent les violences, pas les marches citoyennes », soutient le Pcrn pour qui « le Préfet du Wouri et les responsables du parti au pouvoir qui orchestrent ces manœuvres de blocage doivent assumer la responsabilité de leurs actes devant l’Histoire ». Car « en interdisant cette marche, ils se font complices d’une politique de mépris envers les femmes décédées suite aux violences conjugales et leurs familles, et empêchent la société de porter une parole forte contre les féminicides ».
Face à une telle situation , « le PCRN appelle l’opinion publique nationale et internationale à prendre acte de cette dérive autoritaire. Nous dénonçons les pressions exercées par le Ministère de l’Administration Territoriale et les manœuvres orchestrées par le parti État pour réduire au silence une action humaniste et universelle. Aux familles des victimes, aux militants, sympathisants, associations et citoyens engagés : restez debout. Votre voix ne sera pas étouffée par des décisions arbitraires et des interdictions injustes. Nous vous exhortons à rester vigilants et mobilisés, car le combat pour la dignité humaine, la justice et l’éradication des violences faites aux femmes ne saurait être stoppé par des arrêtés préfectoraux ».
















