L’industrie textile camerounaise est-elle en plein essor ? On est tenté de répondre par l’affirmatif. Il y a un consortium qui réunit Panafritex, la Sodecoton, la Cnps et Marlo Properties Fincorp qui envisage de créer Camtext SA.
Etudes technique et administrative bouclées
Il s’agit d’une société intégrée destinée à transformer localement le coton camerounais. Selon des informations obtenues de sources concordantes, les études technique et administrative sont bouclées. Il ne reste que la mobilisation financière pour lancer ce projet évalué à 180 milliards Fcfa
Les infrastructures vont occuper un espace dans la zone industrialo-portuaire de la Dibamba. Quatre unités au total. En effet, la structure va avoir, des unités de filature, tissage, tricotage et ennoblissement. Le projet, selon nos sources, devrait générer 12 000 emplois.
Aussi, à en complémentarité, il va y avoir, un centre d’excellence textile à Garoua pour former les techniciens et ouvriers. Il va en même temps abriter des activités de confection. Soit alors 3 000 emplois.
En fait, l’essentiel de la production va d’abord cibler le marché camerounais, avant une extension graduelle vers la Cemac. Dans les prévisions, Camtext SA entend transformer 12 000 tonnes de coton de la Sodecoto. Dans une chaîne de valeur intégrée pour limiter les exportations de fibres brutes et maximiser la valeur ajoutée locale.
Lancement de la phase préparatoire annoncé
Selon certaines, informations, le lancement de la phase préparatoire est annoncé au premier semestre 2026. Avec notamment, les recrutements et la formation des ouvriers. Une étape appuyée par le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Du moins, le Minefop va apporter un soutien financier pour la formation et l’installation des unités. Ainsi que la mise en place de l’usine de confection à Garoua. La montée en puissance devrait s’étaler sur quatre ans, avec un palier de capacité optimale visé à l’horizon 2033.
L’on s’est inspiré du modèle béninois. Plus précisément des complexes d’Arise avec un schéma qui entend rivaliser avec les places asiatiques. Notamment les acteurs chinois dominants. Le projet pourrait bénéficier d’exonérations ciblées. C’est-à-dire, l’électricité, les droits de douane et la fiscalité pour abaisser les coûts. L’unité va utiliser une combinaison de fibres coton locales et de fibres synthétiques afin d’optimiser les prix de revient.
La Cicam ne va pas fermer
Alors, contrairement à certains arguments avancés, la Cicam ne va pas fermer. L’État envisage une modernisation du site public. Camtext devant apporter de la valeur à l’écosystème textile national. Ce projet s’inscrit dans la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30). Qui aspire à la transformation de 600 000 tonnes de coton /an. Et 50 % de transformation locale d’ici 2030, pour reconstituer une filière compétitive.
A ce jour, les producteurs locaux ne couvrirent qu’environ 5 % du marché national. Un marché concurrencé par des importations et alimenté par les produits de la contrebande. Comme conséquences directes, on note des ateliers fermés, des capacités sous-utilisées et des emplois détruits.
Ainsi donc, le projet cible deux segments prioritaires. L’on parle de l’habillement des corps de défense, de sécurité et de la fonction publique avec 60 % de coton local). De la production d’articles de sport comme des maillots, survêtements, baskets, etc. Couvrant au moins 50 % de la demande intérieure
















