Les notes de la gouvernance perçue par les hommes de Dieu. Mgr Paul Lontse dénonce le processus préélectoral qui pour lui est entaché d’irrégularités.
Il est parmi ces serviteurs de l’éternel qui n’hésitent pas de monter au créneau lorsque le pays va mal. Connu pour ne pas avoir sa langue dans la poche. L’évêque de Bafoussam vient une fois de plus de faire parler de lui. Au cours de la messe pour la paix par lui organisée, Mgr Paul Lontse a craché du venin. « S’il faut tuer une personne pour avoir la paix au Cameroun, venez me tuer, mais laissez le peuple en paix », a fulminé le prélat.
L’évêque de Bafoussam a également saisi l’occasion pour dénoncer tout le processus préélectoral entaché d’irrégularités. « Nous prions pour la paix, mais nous ne sommes pas naïfs. Nous voulons la paix sans intimidation », a t il averti.
Poursuivant, il s’est insurgé sur le fait qu’ « Ils passent le temps à dire « force reviendra à la loi ». Mais, la loi n’est pas dans le mensonge, la loi n’est pas dans les intimidations. Ils promettent de vous mettre dans le moulinex. Mais, un chrétien animé par la foi proclame et défend toujours la vérité ». Non sans inviter les camerounais à ne plus avoir peur du régime en place.
« N’ayez plus peur. Il n’y aura pas de changement dans la peur et le mensonge », a instruit l’évêque de Bafoussam.
Concertation stratégique
Cette sortie au vitriol intervient alors que les évêques viennent de terminer une rencontre de concertation stratégique. Avec le Secrétaire Général de la Présidence de la République. Sept évêques accompagnés du Secrétaire Général de la Conférence. Spécifiquement les évêques du conseil permanent étaient présents.
Au cours de cette rencontre au palais, le Sgpr a apprécié le fait que les évêques aient accepté cette rencontre. Il a également évoqué la délicatesse du moment à l’approche des élections. Et a exprimé son souhait que les évêques jouent un rôle important. Ceci afin d’assurer la paix avant, pendant et après les élections.
Elections transparentes
L’administration s’est donc s’engagé à organiser des élections transparentes. Tout en souhaitant que les partis politiques présentent leurs programmes et refusent toute forme de discours de haine, privilégiant la paix.
Ensuite le Sgpr a présenté un bilan élogieux des grands projets déjà réalisés par le chef de l’État. En insistant sur l’importance de la paix. En réponse, Mgr Andrew, président de la Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun, a exprimé la joie des évêques.
Il a en synthèse, rappelé les messages des évêques. L’un portant sur les élections, l’autre sur la situation sociopolitique du Cameroun. Mgr Andrew a réitéré le vœu des Évêques d’avoir des cadres de concertation plus réguliers avec les autorités de l’État.
