Le tronçon routier au niveau de la gare de Ndokoti , depuis considéré comme l’un des plus délabrés de Douala, se transforme depuis quelques jours en zone de chantier. Les usagers, déjà confrontés à une route en mauvais état, doivent désormais composer avec gravats et engins en plein travail.
Dès le début de la journée, le tronçon s’anime, mais pas comme d’habitude, surtout au niveau de la gare de Ndokoti. Entre engins en mouvement et gravats éparpillés, piétons et conducteurs avancent avec prudence sur une chaussée transformée en véritable labyrinthe. Les engins de chantier s’activent sans relâche.
Une portion importante de la route a déjà été dégagée pour recevoir la première couche de remblai. Par endroits, des tas de terre fraîchement déplacés par les caterpillars encombrent le tronçon, donnant au site un aspect de véritable zone de travaux.
En effet, via un communiqué du 1ᵉʳ septembre 2025, la Communauté urbaine de Douala (Cud) avait annoncé une durée prévue de quatorze jours pour ces travaux. De ce fait, les usagers qui empruntent la route de la gare de Ndokoti et Total-Logbaba pour se rendre à Japoma ou Nyalla seraient particulièrement affectés.
Ainsi, le stress et l’impatience des usagers à traverser cette zone rendent la situation particulièrement difficile à vivre au quotidien. Malgré les panneaux de signalisation et les déviations, la circulation reste chaotique. « On fait ce qu’on peut, mais c’est vraiment difficile », soupire un chauffeur, les mains crispées sur le volant.
Un vrai test de patience
Pour beaucoup, le calvaire quotidien n’est pas seulement une question de temps perdu, mais un vrai test de patience et de solidarité entre conducteurs et piétons sur ce tronçon stratégique de Douala. Les benskineurs et chauffeurs sont obligés de se stopper à l’endroit où s’effectuent les travaux.
« On est obligés de faire descendre nos clients ici et ils doivent marcher sur de longues distances pour atteindre l’autre bout à cause des travaux », explique un conducteur.
Les piétons avancent péniblement, esquivant flaques d’eau de la pluie, gravats ou caniveaux en bordure de la chaussée.
« Je viens de Logbaba, et j’ai mis presque une heure pour traverser cette partie de Ndokoti. C’est épuisant », confie une vendeuse chargée de paniers de légumes.
Emprunter des détours improvisés
Certains véhicules doivent emprunter des détours improvisés, augmentant les embouteillages et les risques d’accidents. « Nos clients commencent à perdre patience. Certains refusent même de monter si nous passons par Ndokoti, au risque de s’arrêter en mi-chemin en raison des travaux. Du coup, on perd la clientèle« , ajoute un autre benskineur.
Les usagers se plaignent des retards quotidiens, rappelant que la route était déjà en mauvais état avant les travaux. « Nos déplacements sont désormais beaucoup plus longs, et les livraisons de marchandises prennent énormément de retard », regrette un commerçant.
Toutefois, cette initiative des autorités vise à améliorer la sécurité et la fluidité du trafic sur ce tronçon très fréquenté. La Cud souligne que ces travaux visent à assurer la durabilité de la route et à faciliter la circulation quotidienne.