Le 5 février 2025, le ministre de la fonction publique Joseph Le a dévoilé une liste de 297 agents publics révoqués. Leur absence prolongée et non justifiée leur a valu la sanction la plus sévère selon le statut général.
L’objectif est clair, sortir de l’administration tous ceux qui ne remplissent pas leurs obligations. Qu’il s’agisse des agents absents de manière injustifiée, des personnes fictives. Il s’agit aussi des personnes décédées mais dont les noms n’ont pas été rayés des registres.
Un responsable du ministère de la Fonction publique a commenté cette vague de révocations. Pour lui, c’est une étape décisive dans la lutte contre l’absentéisme chronique au sein des institutions publiques. Ces mesures montrent la volonté du gouvernement de rétablir la rigueur et renforcer l’efficacité des services publics.
Assainir les effectifs de l’État
Cette décision n’est pas un acte isolé. Elle fait partie d’une série de mesures prises depuis 2018, visant à assainir les effectifs de l’État. L’opération de comptage physique des agents publics a permis de mettre en lumière de nombreuses irrégularités. Ce comptage a permis, lors de la phase contentieuse, d’éliminer 4 324 agents fictifs ou absents sans raison valable.
Le secteur de l’éducation est particulièrement touché par cette purge. En effet, de nombreux enseignants, notamment dans les lycées et collèges, ont été éliminés des effectifs. Parmi les agents publics révoqués, une majorité de professeurs des lycées et collèges d’enseignement général, des agents qui avaient disparu des radars depuis trop longtemps. Ce phénomène d’absentéisme a des répercussions directes sur la qualité de l’enseignement, ce qui n’a pas échappé aux autorités.
Les 297 récentes révocations s’inscrivent dans un mouvement plus large et ambitieux. La purge des agents indélicats s’intensifie et devrait continuer dans les mois à venir. C’est un tournant dans la gestion des ressources humaines publiques au Cameroun. C’est également un signal fort envoyé à l’ensemble des fonctionnaires : la rigueur est désormais la règle.
















