Des décisions prises par la confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun. Une bonne nouvelle pour la filière Coton.
La Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun (CNPC-C) a décidé d’anticiper cette année. Sur l’acquisition des intrants agricoles, habituellement lancé en octobre. Cette mesure vise à éviter les retards logistiques qui avaient pénalisé la campagne précédente. « Chaque année, nous procédons en octobre. Mais pour prévenir les contretemps, nous avons pris de l’avance cette fois-ci », explique un responsable de la structure.
Les intrants, essentiellement composés d’engrais et de produits phytosanitaires, sont fournis à crédit aux producteurs. Leur remboursement est effectué après la commercialisation du coton fibre. Grâce à une retenue opérée par la Sodecoton, qui centralise les recettes. Avant de reverser les fonds à la CNPC-C, chargée de régler les fournisseurs. La Confédération souligne la confiance de ses partenaires financiers, pour le maintien de cette chaîne de financement.
1500 tonnes de coton partis en fumée au dépôt de la Sodecoton
Retour aux meilleurs niveaux enregistrés
Les perspectives de production sont encourageantes. D’après la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), la récolte devrait atteindre 350 100 tonnes en 2025. Contre 340 000 tonnes en 2024. Ce volume constituerait un retour aux meilleurs niveaux enregistrés depuis 2022 (330 000 tonnes). Rapprochant la Sodecoton de son objectif stratégique de 400 000 tonnes annuelles.
La filière sort toutefois d’une année difficile. En 2023, la production avait chuté à 314 455 tonnes en raison de la réduction des superficies cultivées. Les exportations s’étaient limitées à 127 506 tonnes de fibre, générant 147,9 milliards Fcfa. Soit des baisses respectives de 14,7 % en volume et 4,8 % en valeur par rapport à 2022.
Pilier des exportations camerounaises
Malgré ces fluctuations, le coton reste un pilier des exportations camerounaises. Représentant 4,9 % des parts de marché, derrière le pétrole brut (37,7 %). Le gaz naturel liquéfié (14,1 %), le cacao (12 %) et les bois sciés (6,7 %). La Chine demeure le principal débouché avec 38 % des volumes, suivie du Bangladesh, du Vietnam et de l’Indonésie.
Selon la Sodecoton, la majeure partie du coton camerounais est généralement exporté vers l’Asie. Depuis de longues années, précise l’entreprise. Avec environ 38% des exportations en moyenne, la Chine est la principale destination du coton camerounais. L’Empire du milieu se positionne ainsi devant d’autres pays tels que le Bangladesh, le Vietnam, ou encore l’Indonésie, apprend-on officiellement.