Plus de 6 000 nouvelles infections au Vih/Sida ont été enregistrées en douze mois dans la région de l’Extrême-nord. Un chiffre inquiétant qui traduit la forte vulnérabilité des jeunes, particulièrement des filles.
D’après les données du Comité national de lutte contre le Sida (Cnls), le Vih continue de se propager. Le plus souvent dans l’ignorance la plus totale. et dans la région de l’Extrême-nord, les causes sont la précarité et les tabous qui freinent la prévention. Pour rompre le silence, 52 jeunes éducateurs ont été recrutés et formés dans le cadre de la campagne « Vacances sans sida ». Leur mission est de sensibiliser leurs pairs, aller sur le terrain et parler sans détour.
Cette année, l’objectif est de « zéro nouvelle infection chez les jeunes d’ici 2030 » d’où le thème retenu. En priorité, les jeunes de 15 à 25 ans, très exposés aux risques liés au sexe non protégé. A la consommation de la drogue, à l’alcool et au manque de repères.
Plus de 3,1 millions de jeunes sensibilisés en 2024
D’après les chiffres, en 2023, 9000 jeunes Camerounais vivaient avec le Vih/Sida, dont plus de 7000 filles et plus de 1800 garçons. En 2024, le pays a compté 36 171 nouvelles infections, contre 38 500 l’année précédente. Une légère baisse, mais les jeunes restent les plus touchés avec 30 % des cas.
Toutefois, la riposte s’organise. En 2024, plus de 3,1 millions de jeunes ont été sensibilisés dans le cadre de cette campagne. Plus de 850 pairs éducateurs ont été déployés sur l’ensemble du territoire. Environ 24 500 dépistages ont été réalisés, avec un taux de traitement de 95 % pour les cas positifs. Cette année, la campagne vise à faire mieux. Former plus d’éducateurs, informer un million de jeunes et dépister 15 000 personnes. Sans oublier de multiplier les actions sur le terrain et sur les plateformes digitales.
