L’exercice de la profession médicale au Cameroun fait toujours débat. Dans un droit de réponse, le collectif de la diaspora s’insurge contre l’affirmation. Selon laquelle l’Onmc serait « au service de tous les médecins de la diaspora ».
L’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc) a récemment soutenu. Etre « au service de tous les médecins de la diaspora ». «
Cette affirmation, bien qu’ambitieuse dans sa formulation. Ne repose malheureusement sur aucune évidence tangible observable sur le terrain camerounais. Naturellement, à l’extérieur du Cameroun l’Onmc n’a aucune influence. Et donc ne peut être utile ou au service de la Diaspora », affirme le collectif diaspora médicale (Codimed 237).
En effet, tient-il à souligner, il n’existe à ce jour ni mécanismes institutionnalisés, ni programmes spécifiques, ni initiatives concrètes. Qui démontrent une réelle prise en charge des préoccupations professionnelles des médecins camerounais de la diaspora. Par le bureau actuel de l’Onmc sur le terrain Camerounais.
Pour ce collectif, « aucun cadre de concertation permanent n’a jamais été mis en place. Pour recueillir les aspirations de ces praticiens. Encore moins des dispositifs opérationnels visant à faciliter leur collaboration avec les structures sanitaires nationales ».
Rapports d’activités
De plus, avance-t-il, il n’existe pas de statistiques, de rapports d’activités, ni d’indicateurs objectivement vérifiables. Lesquels montrent que l’Onmc a agi comme un acteur de référence auprès des médecins expatriés. « Cette absence de traçabilité fragilise l’assertion selon laquelle l’Ordre se tiendrait effectivement « au service » de cette communauté professionnelle spécifique », se désole ledit collectif.
À l’opposé, dit le collectif, les initiatives visibles. Et les appuis réels en faveur du système de santé camerounais provenant de la diaspora médicale. Sont largement le fait d’associations professionnelles indépendantes.
Et également des regroupements communautaires ou d’organisations internationales partenaires. « Ce sont ces réseaux, et non l’Onmc, qui se distinguent par des dons d’équipements. Des missions médicales bénévoles, des transferts de compétences et des actions humanitaires. Ayant un impact direct sur les populations et les structures sanitaires locales », souligne le collectif.
La voie du dialogue et de la mutualisation
Qui pense pour sa part que « dans ces conditions. Affirmer que l’Onmc est « au service de tous les médecins de la diaspora ». Relève davantage d’un positionnement discursif que d’une réalité institutionnelle démontrable.
Pour l’heure, conclut le collectif, rien ne permet d’objectiver cette prétention. Ni dans les faits, ni dans les pratiques, ni dans les résultats concrets sur le terrain. « En conclusion, nous nourrissons l’espoir de voir l’Onmc évoluer pour devenir une véritable institution fédératrice ».
« Pleinement au service de l’ensemble de ses membres, qu’ils exercent au Cameroun ou à l’étranger. La diaspora médicale, qui compte autant sinon davantage de praticiens que ceux restés au pays. Représente une richesse inestimable pour notre système de santé », déclare le collectif.
Avant de privilégier, dans cet esprit, la voie du dialogue et de la mutualisation des efforts, plutôt que celle de l’antagonisme ou de la confrontation qui n’apporte rien à notre pays.