Les Etats-Unis, une porte interdite. Une vague de ressortissants de la Guinée équatoriale viennent de regagner le bercail après avoir été détenus pendant plusieurs mois par les services américains de l’immigration.
La diplomatie équato-guinéenne à rude épreuve. Quatre équatoriens déportés par les États-Unis sont arrivés dans le pays à bord d’un jet privé. Loué par l’administration de Donald Trump. Il s’agit de Francisco Obiang Oke, Alfonso Ngomo, José María Obiang et Alfredo Asumu Alu. Les quatre ressortissants de ce pays frontalier avec le Cameroun ont atterri jeudi 3 juillet à l’aéroport international de Malabo.
Ils sont arrivés à Malabo après avoir été détenus pendant plusieurs mois par les services américains de l’immigration. « Nous avons quitté les États-Unis déportés. Nous voulions aller chercher un moyen de travailler. Comme d’autres le font habituellement. Mais nous sommes entrés dans une période où l’entrée des immigrants était déjà restreinte. Nous avions nos papiers, à l’exception des visas », a affirmé un de ces déportés à son arrivée au Malabo.
La guinée sur la liste noire
Une autre ajoute que « le juge d’immigration m’a dit qu’il ne pouvait pas faire autrement. Que me déporter car mon pays (la Guinée équatoriale) est sur la liste noire ». Les personnes impliquées, Francisco Obiang Oke, Alfonso Ngomo, José María Obiang. Et Alfredo Asumu Alu sont arrivées aux États-Unis en 2022 et 2024.
Et ont raconté l’expérience vécue et la leçon apprise pendant leur période de détention. « J’ai été arrêté cinq fois. Puis ils ont amené un jet privé pour nous. Le premier a été à Porto Rico. Le second au Sénégal jusqu’à ce que nous arrivions ici en Guinée équatoriale », confient-ils.
Vagues de détention
L’autre a ajouté que, « comme tout ce qui se passe éduque les gens. Nous avons constaté que la meilleure façon d’entrer dans un pays est de le faire légalement avec un visa. L’émigration n’est pas une prison. Nous avons été bien traités et on mangeait trois fois par jour ».
Il faut souligner que cette vague de détentions survient à la suite des mesures migratoires. Prises par l’actuel président américain Donald Trump. Qui comprennent les expulsions massives d’immigrants sans papiers.
Des mesures migratoires qui inquiètent davantage nombre d’Africains. Qui redoutent un retour forcé au pays natal. « Vous savez que retourner dans son pays n’est pas une mauvaise chose. C’est le fait de retourner dans cette misère quotidienne. Que l’on vit dans nos pays qui nous fait peur », confie un migrant à nos confrères de France 24.