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Accord de paix en RDC: Kinshasa appelle les FDLR à deposer les armes

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Dépôt des armes des FDLR : vendredi, l’armée congolaise a lancé un appel aux rebelles. Considérés par Kigali comme une « menace existentielle », ils sont au cœur de l’accord de paix signé en juin à Washington.

Depuis trente ans, l’est de la RDC est ravagé par les conflits. La région, frontalière du Rwanda et riche en ressources, reste sous tension. Depuis janvier, les violences s’aggravent. Le M23, soutenu par Kigali, a pris Goma et Bukavu.

En juin, Washington a accueilli un accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Il résulte d’une médiation menée par les États-Unis et le Qatar. Mais les violences n’ont pas cessé.

Kigali soutient le M23. Pourquoi ? À cause des FDLR. Ce groupe armé, fondé par d’anciens responsables du génocide des Tutsi en 1994, reste actif près de la frontière rwandaise.

Kinshasa réclame le retrait des troupes rwandaises de son sol.

L’accord de Washington s’appuie sur un « concept d’opérations » signé fin octobre 2024. Le délai est clair : trois mois. D’un côté, Kigali doit retirer ses troupes de RDC. De l’autre, Kinshasa doit neutraliser les FDLR. Deux mesures, une échéance et une pression croissante.

Vendredi, l’armée congolaise a lancé un appel clair. Dans un communiqué signé par Sylvain Ekenge, elle exhorte toutes les factions des FDLR à déposer les armes. Et à se rendre aux autorités congolaises ou à la Monusco pour leur rapatriement au Rwanda.

L’armée congolaise inscrit cette décision dans le cadre de l’accord de Washington. Mais elle ne précise ni les modalités ni le calendrier du désarmement.

En cas de refus, les forces congolaises désarmeront par contrainte. Ou par la force. C’est ce que précise le communiqué.

– « Paix des braves » –

Jeudi, à Bruxelles, Félix Tshisekedi a interpellé Paul Kagame. Il lui a demandé d’avoir « le courage » de bâtir ensemble « la paix des braves » dans l’est de la RDC. Les deux présidents participaient au même forum diplomatique.

Le ministre rwandais Olivier Nduhungirehe a rejeté l’invitation. Sur X, il dénonce une « comédie politique ridicule ».

En parallèle du processus de Washington, Kinshasa négocie avec le M23 depuis plusieurs mois. Le Qatar joue les médiateurs. Mais l’impasse persiste.

En juillet, les deux camps ont signé une déclaration pour un cessez-le-feu. Pourtant, les combats ont continué. Seul le front s’est stabilisé.

L’accord de Washington incluait un volet économique. Pourtant, mercredi, Kinshasa a jugé que les conditions n’étaient pas réunies pour le mettre en œuvre.

Depuis janvier, le conflit ravage le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Des milliers de morts. Des millions de déplacés. Et la violence continue.

Les banques ferment. Les aéroports aussi. Les routes sont bloquées. Résultat : une crise économique frappe les zones contrôlées par le M23. En parallèle, les médicaments essentiels manquent cruellement.

Plus de 80 % des structures de santé sont en rupture de stocks. Pourtant, les blessés affluent toujours dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Le Comité international de la Croix-Rouge a lancé l’alerte mercredi.

Source: Agence France-Presse

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