Exacerbée par la montée fulgurante du grand banditisme et de la criminalité, l’autorité administrative vient de prendre une série de mesures pour juguler le phénomène dans le département du Wouri.
Face à l’insécurité grandissante dans la ville de Douala, le Préfet du département du Wouri, Sylyac Marie Mvogo, a opté pour la création des postes fixes de contrôle mixte Gendarmerie-Police dans certaines zones de la capitale économique, considérées comme à risques.
En effet, dans un arrêté signé hier mercredi, Sylyac Marie Mvogo, annonce la création de 19 postes fixes de contrôle mixte Gendarmerie-Police dans les principaux foyers criminogènes, lieux de distraction et de concentration humaine. Selon le Préfet, ces postes fixes de contrôle seront chargés, d’identifier et filtrer les personnes; Fouiller systématiquement les véhicules suspects; Lutter contre le carburant frelaté et la contrebande et Combattre la circulation de substances psychotropes et hallucinogènes. Lesdits postes seront installés sur les points suivants: Marché des Fleurs, Shell New Bell, Texaco aéroport, Terminus Axe Lourd, Carrefour Yassa, Total Nkolbong, Carrefour Ndokoti, Carrefour PK14, Carrefour Bassong, Kotto Immeuble, Lendi, Carrefour Maetur, Axe Lourd Bepanda, Rond point Deido, Rond point Bonassama, Kwassa Kwassa, Rond point Ndobo Rail et Carrefour Mutzig.
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Cette mesure est saluée par les populations qui espèrent retrouver la quiétude perdue il y a belle lurette. « C’est une bonne chose de mettre sur pied ces barrières de contrôle qui vont jouer un rôle dissuasif. il est important que cette mesure s’inscrive dans la durée », souhaitent-elles.
A Douala, les microbes dictent leur loi depuis quelque temps. Selon Paule Christiane BILE (Catholic University of Central Africa, Yaounde – Cameroon), l’apparition spontanée et violente des « microbes » dans la ville de Douala est source d’inquiétude pour les populations et interroge de nombreux chercheurs et acteurs politiques. Ces interrogations sont à l’origine d’une étude qui vise à saisir ce phénomène, comme mouvement social. Ou pas.
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C’est en fin novembre 2022 que Douala a vu l’apparition d’un type de gangs dont le mode d’action leur a valu le nom qui leur a été attribué : les microbes. En effet, dans certains quartiers populaires, des bandes de jeunes munis d’armes blanches apparaissaient brusquement et fondaient littéralement sur les passants et les dépouillaient de tout ce qu’ils avaient sur eux et qui pouvait avoir une quelconque valeur marchande.
L’apparition de ce phénomène, son caractère spontané, violent et grandissant inquiètent les autorités administratives du département du Wouri qui veulent éradiquer ce phénomène qui est source d’inquiétude pour les populations de la ville de Douala et au-delà, et qui interroge de nombreux chercheurs et acteurs politiques.