Le comité directeur déplore le climat social dans lequel nous plonge ce mandat présidentiel finissant. Et crie à la terreur qui sévit.
« Ce n’est pas Boko Haram qui va nous dépasser ». C’est par cette rodomontade que Paul Biya avait entamé une guerre contre le mouvement islamiste Boko Haram. Quelques années plus tard après l’avoir déclaré, le pays est rentré dans une deuxième guerre. Celle du Noso, qui n’en finit plus depuis 2016.
Non seulement les populations du grand Nord et ceux du Noso sont dans de grands tourments sur le plan humain. Sur le plan social et économique, mais c’est le pays tout entier aussi.
Le climat politique du pays est mis sous tension. En cette année électorale, l’Upc Manidem en est à se demander si les citoyens de ce pays ont encore la liberté de dire ou de faire. Tant les mises en garde du gouvernement sont continuelles.
Lutter pour la transition Politique
Ainsi,« on nous dit que certaines expressions sont désormais interdites. Et que d’autres sont exclusivement réservées au seul président de la République. On ajoute à cela qu’il est interdit de parler de la santé de Paul Biya ».
« C’est pourtant un sujet qui doit intéresser tous les Camerounais. Pour la simple raison que la bonne conduite des affaires de la nation est attachée. Aussi, à la bonne santé du chef de l’Etat », s’offusque l’Upc Manidem. Non sans se demander, « en vertu de quoi doit-on interdire. Aux populations de parler de la santé du Président ? »
Bref, « en cette année électorale, le pouvoir est dans une entreprise qui consiste à installer un climat de peur. Les Kamerunais doivent avoir assez peur pour rester chacun dans son coin. Sans bouger, sans tenter d’entreprendre quoi que ce soit pour le changement. Ce qui veut dire : ne pas tenir des réunions. Ne pas se rassembler. Ne pas marcher, parler peut-être. Mais en faisant attention aux interdictions arbitraires », dénonce l’Upc Manidem.
Se mobiliser pacifiquement
« Les camerounais devraient donc aller voter comme des bœufs qui rentrent docilement dans l’abattoir. Afin qu’on leur tranche le cou. Et que l’élection présidentielle se passe de la façon dont les hommes du pouvoir nous ont montré. Qu’ils savent trancher les élections », ironise le comité directeur.
L’Upc-Manidem et ses partenaires de Stand Up For Cameroon appellent les camerounais à lutter pour la transition politique. Laquelle consiste à se mobiliser pacifiquement. Pour mettre fin au système Biya. Et pour donner de nouveaux fondements à notre pays.