pixel

Cinq ans après le Brexit, Londres en quête d’une nouvelle relation avec l’UE

Date:

Pages jaunes
Trans Afrique

Le Royaume-Uni a officiellement quitté l’Union européenne il y a cinq ans ce vendredi, un anniversaire sans tambour ni trompette, au moment où le Premier ministre britannique Keir Starmer entend nouer des relations plus étroites avec Bruxelles.

Depuis son arrivée au pouvoir en juillet, le travailliste affiche sa volonté de relancer les relations entre son pays et les 27, tournant le dos à la politique menée par ses prédécesseurs conservateurs qui promettaient au Royaume-Uni de « reprendre le contrôle » de leur destin grâce au Brexit.

Selon Downing Street, Keir Starmer, qui avait voté en faveur d’un maintien dans l’UE lors du référendum de 2016, n’a pas prévu de marquer l’évènement vendredi.

« Nous sommes tournés vers l’avenir et nous savons que nous pouvons faire mieux pour que le Brexit profite au peuple britannique », a déclaré vendredi un porte-parole du Premier ministre.

Le Brexit, sujet tabou de la campagne des législatives britanniques

« Il est dans l’intérêt national du Royaume-Uni d’entretenir une relation plus coopérative avec l’UE« , a-t-il ajouté.

Ces derniers mois Keir Starmer a multiplié les déplacements chez ses voisins européens. Lundi, il doit se rendre en Belgique pour assister à une réunion informelle des dirigeants des 27 sur le thème de la défense. Ce sera une première depuis le Brexit pour un Premier ministre britannique.

La veille, il aura reçu au Royaume-Uni le chancelier allemand Olaf Scholz.

Sans pour autant revenir dans le marché commun, l’union douanière, ou réinstaurer la libre circulation des personnes, Keir Starmer veut négocier un meilleur accord commercial, dans le cadre du renouvellement prévu en 2026 du traité de coopération actuel, ainsi qu’un nouveau pacte de défense et de sécurité.

Sans préciser ce qu’il peut offrir en échange aux 27, après avoir rejeté la proposition de Bruxelles de relancer un programme de mobilité pour les jeunes.

– Soutien déclinant au Brexit –

Lors du référendum organisé par le gouvernement conservateur de David Cameron, 52% des électeurs avaient voté pour que le Royaume-Uni sorte de l’UE, à l’issue d’une campagne fiévreuse qui a profondément divisé le pays.

Après trois ans et demi de négociations difficiles, le Royaume-Uni a officiellement quitté l’UE le 31 janvier 2020 à 23H00 (GMT). Après une période de transition, le Brexit est devenu pleinement effectif le 31 décembre 2020.

Des milliers de personnes brandissant des drapeaux britanniques s’étaient alors rassemblées devant le Parlement au moment où Big Ben avait sonné l’heure fatidique.

Depuis, les relations entre Londres et Bruxelles sont restées compliquées, notamment durant le mandat du Premier ministre Boris Johnson (juillet 2019-septembre 2022) marqué par les longues négociations sur un traité commercial.

Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer promet de « rebâtir » son pays

En cinq ans, le soutien des Britanniques au Brexit s’est largement érodé. Les promesses de réduire l’immigration, de sauver le système public de santé et de nouer des accords commerciaux plus avantageux notamment avec les Etats-Unis ou le Canada, ne se sont pas concrétisées.

Selon un sondage YouGov publié cette semaine, seulement 30% des Britanniques affirment que le pays a bien fait de voter en faveur du Brexit, soit le niveau le plus faible jamais enregistré.

Selon un autre sondage du même institut publié vendredi, 67% des Britanniques jugent qu’il a eu un impact négatif sur le coût de la vie et 50% sur le niveau d’immigration.

David Josephs, grossiste en fruits et légumes à Londres, a indiqué à l’AFP que le Brexit a été « un cauchemar complet », qui lui a fait perdre des dizaines de fournisseurs en Europe.

Les partisans du Brexit accusent les conservateurs d’avoir échoué à le mener à bien.

« Un autre anniversaire, et pourtant le Brexit n’a toujours pas été correctement mis en place. Le moment est venu de laisser ceux qui ont commencé le Brexit en 2016 finir le travail », a déclaré sur X Nigel Farage, figure emblématique de la campagne de 2016, qui dirige aujourd’hui le parti anti-immigration Reform UK. Il a donné rendez-vous aux électeurs en 2029 lors des prochaines législatives.

« Le Brexit n’a pas été un échec. Il nous a libérés d’une UE déclinante et dictatoriale », a insisté de son côté David Frost, l’ancien négociateur en chef du Brexit, dans une tribune au Daily Telegraph.

Source: Agence France-Presse

- Pub -
Pages jaunes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager :

spot_imgspot_img

Populaires

Dans la même catégorie
Associé

Trêve fragilisée par les frappes israéliennes, accusations croisées entre Israël et le Hamas

Trêve fragilisée par les frappes : jeudi, cinq personnes,...

Sacrifice et distance face à la guerre, la France entre vigilance et résilience

Sacrifice et distance face à la guerre : depuis...

Capitulation déguisée : Kiev rejette le plan américain jugé trop proche des exigences russes

Dans un contexte chargé de gravité, Volodymyr Zelensky a...

Quand les morts démentent la paix : Gaza sous les frappes, Israël et le Hamas s’accusent

Quand les morts démentent la paix : mercredi, la bande...