Les conclusions faites par certains experts montrent que les changements climatiques fragilisent l’autonomie économique des femmes rurales.
Ainsi donc, les bouleversements climatiques aggravent considérablement la précarité économique des femmes rurales au Cameroun. Du moins, une enquête de l’Ong Forêts et développement rural (Foder), publiée le 23 octobre 2025, est précise. Foder souligne que « les femmes constituent 80 % de la main-d’œuvre agricole familiale ».
Mais « voient leurs revenus chuter à cause de la baisse des rendements et de l’insécurité alimentaire. Cela accentue leur charge mentale et physique. Tout en réduisant leur autonomie économique », précision faite.
Diminution de la fertilité des sols.
Alors, Foder s’est appuyé sur deux régions. L’Est à Abong Bang, avec la communauté d’Oboul 1. Ensuite dans la région du Sud à Akom 2. Là-bas, les femmes rencontrent de plus en plus de difficultés pour accéder aux produits forestiers non ligneux. L’Ong accuse la déforestation liée à l’exploitation forestière et à la diminution de la fertilité des sols. Ce qui réduit le rendement des cultures.
Il faut ajouter à cela la raréfaction de l’eau potable. Des terres cultivables. Du bois de chauffe et des ressources forestières. Une situation qui pousse les femmes à parcourir de longues distances pour subvenir aux besoins domestiques.
Prolifération des vecteurs de maladies
Aussi, les conséquences sanitaires sont préoccupantes. Pour Pierre Cheken Ella, « le changement climatique favorise la prolifération des vecteurs de maladies. Surtout dans les zones humides et mal drainées. Et les maladies hydriques progressent dans plusieurs régions du Cameroun », va déclarer l’environnementaliste.
Selon les données de l’Institut national de la statistique, il y a une nette augmentation du paludisme chez les femmes enceintes. Dans la répartition, il y a 49 % dans la région du Centre. 46 % dans le Sud et 41 % dans l’Est. Et « cette maladie augmente le risque d’anémie, de fausse couche, la mortalité maternelle », insistent les responsables de Foder.
Enfin, les femmes qui travaillent sur les sites miniers artisanaux sont particulièrement exposées. En saison des pluies par exemple, les trous d’extraction deviennent des réservoirs d’eau stagnante. Propices à la reproduction des moustiques et à la propagation de germes, nous fait-on comprendre.
















