Dans un communiqué du 17 septembre 2025, Maurice Kamto presse l’opposition camerounaise, en particulier Issa Tchiroma et Bello Bouba Maïgari, de désigner un candidat consensuel pour la présidentielle.
Le Conseil constitutionnel a invalidé la candidature de Maurice Kamto, jugée irrecevable. Écarté de la compétition, il multiplie désormais les appels à la cohésion de l’opposition.
En effet le 17 septembre 2025, le président du Mrc a publié un communiqué appelant les onze candidats encore en lice à s’unir. Il insiste sur l’urgence d’un choix commun afin d’éviter l’éparpillement des voix face au président sortant Paul Biya.
Dans cette déclaration, il interpelle directement Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maïgari, figures politiques du Septentrion. Il les invite à « faire preuve de responsabilité, de patriotisme et de sacrifice », allant jusqu’à suggérer que l’un d’eux pourrait s’effacer pour l’intérêt général.
Certains leaders parlent d’un candidat consensuel, c’est-à-dire une personnalité choisie par compromis entre plusieurs partis, afin de rassembler les électeurs derrière une seule candidature.
Mais la proposition reste contestée. Bello Bouba a rejeté ce qu’il qualifie de « mascarade », estimant que la désignation de Tchiroma comme candidat unique n’a pas respecté une procédure transparente. Le Mrc, de son côté, affirme n’avoir pas été associé au processus. Ces tensions fragilisent l’idée d’un front commun.
Eviter la dispersion des voix
Ainsi, l’objectif principal est électoral : éviter la dispersion des voix de l’opposition, qui risquerait de favoriser le Rdpc, solidement enraciné. Et ce, depuis quatre décennies au pouvoir. Au-delà des calculs, c’est la crédibilité de l’opposition qui est en jeu.
Sa capacité à s’unir malgré les rivalités personnelles sera déterminante pour convaincre un électorat déjà sceptique.
Le facteur temps ajoute une pression supplémentaire : à moins d’un mois du scrutin prévu le 12 octobre, les négociations doivent aboutir rapidement. Faute d’accord, l’appel lancé par Maurice Kamto le 17 septembre risque de rester sans effet, laissant chaque camp isolé dans la bataille électorale.