Comment un détournement et perte de l’ordre de 57 milliards a été camouflé à Camtel.
Où en est-on avec détournement de près de 57 milliards Fcfa à Camtel ? Au jour d’aujourd’hui, personne ne saurait dire avec exactitude ce qu’il en est de cet important scandale financier. Une situation qui suscite l’ire des camerounais. Tant « l’ampleur des malversations découvertes en à peine cinq jours d’enquête est si colossale qu’elle défie l’entendement et laisse présager un gouffre financier bien plus profond à l’échelle nationale ».
Et pourtant force est de constater pour le déplorer que « la Note n°068/DCRA/CRAF du 30 mai 2022 ne fait pas que lever le voile sur un scandale financier ; elle révèle un véritable cancer institutionnel qui ronge Camtel jusqu’à la moelle. Les faits mis en lumière sont d’une gravité sans précédent et constituent une véritable déclaration de guerre contre les intérêts de la nation :Un réseau de trafic illégal sophistiqué, opérant dans l’ombre et saignant à blanc les caisses de Camtel. Une distribution effrénée de services gratuits, symptomatique d’un détournement de fonds massif et cynique. Un système de facturation frauduleux érigé en norme, bafouant toute notion de légalité et d’intégrité. L’utilisation systématique de factures manuelles, véritable cheval de troie comptable permettant de contourner tous les contrôles. Un manque à gagner mensuel vertigineux de 4,7 milliards de Fcfa soit 56,4 milliards par an, somme qui aurait pu financer des projets vitaux pour le développement du pays », confie notre source.
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Qui nous indique que « parmi les personnes impliquées dans ce scandale financier majeur, on retrouve : Des directeurs, directeurs adjoints, sous-directeurs et assimilés des services centraux et de la Direction Régionale du Littoral, dont certains ont déjà été admis à faire valoir leurs droits à la retraite, tandis que d’autres sont encore en service et parfois en fonction. Des chefs d’établissements techniques et commerciaux de la Direction Régionale du Littoral, dont certains ont également été admis à faire valoir leurs droits à la retraite, tandis que d’autres sont encore en service et parfois en fonction ».
Si pour ladite source l’ampleur de ces malversations laisse pantois, il convient toutefois de se poser une question essentielle. « Comment un tel système a-t-il pu prospérer si longtemps dans l’impunité la plus totale ? » Se demande-t-elle.
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En effet, poursuit notre source, face à ce désastre financier, la réaction du directeur général n’est pas seulement inadéquate ; elle est scandaleuse. « Ses actions – mutations stratégiques, décharges tardives – ressemblent plus à une orchestration d’un camouflage qu’à une véritable volonté d’assainissement », croit-elle savoir.
Et de dénoncer « l’absence criarde d’actions disciplinaires et judiciaires face à des actes qui relèvent clairement du crime organisé – corruption à grande échelle, détournement massif de fonds publics, favoritisme institutionnalisé – n’est pas seulement une négligence ; c’est une trahison envers le peuple camerounais et un affront à l’État de droit ».
















