Une belle saison s’annonce pour les producteurs de cacao au Cameroun. La campagne 2025-2026 pourrait marquer une troisième année consécutive de prix en hausse.
Les cacaoculteurs camerounais pourraient bientôt vivre une nouvelle saison marquée par des prix records. En ligne de mire, la campagne 2025-2026, qui débutera dès la seconde moitié de juillet au Cameroun. En toile de fond, la météo capricieuse en Côte d’Ivoire, premier fournisseur mondial. Entre avril et mi-novembre 2025, le sud ivoirien, principal bassin de production, devrait connaître un sérieux déficit de pluie. Ce scénario inquiète les acteurs de la filière. Déjà affaiblie par le vieillissement des plantations, la production ivoirienne tourne au ralenti. Depuis deux ans, elle plafonne à 1,8 million de tonnes. Une baisse de 30 % par rapport aux niveaux habituels.
Garantir la qualité des fèves
Ces tensions pèsent sur le marché mondial. En 2023-2024, la production a chuté de 11 %, entraînant un déficit de 374 000 tonnes. Face à cette pénurie, les prix de cacao se sont envolés. Au Cameroun, le kilogramme a dépassé les 6 000 FCFA dans certaines zones. La tendance s’est maintenue durant la campagne actuelle. Les prix oscillent encore au-dessus de 5 000 FCFA et tout indique que la dynamique va se renforcer. Si la Côte d’Ivoire trébuche à nouveau, les négociants internationaux se tourneront davantage vers le Cameroun.
Cependant, cette opportunité implique des exigences. Entre autres, il faudra garantir la qualité des fèves, renforcer l’encadrement technique et valoriser chaque étape de la chaîne. Car sans organisation, pas de gains durables. En somme, le Cameroun peut tirer profit de la crise ivoirienne.
