La vague d’arrestation organisée par le préfet du Mfoundi fait parler les avocats. Le collectif Sylvain Souop dénonce une situation de non droit. Qui suscite plusieurs interrogations. Ce au regard des peines extrajudiciaires à durée indéterminée que purgent les 23 victimes.
Selon le Collectif Sylvain Souop, les 13 victimes d’arrestations suivies de détentions arbitraires du 04 août 2025. Du Groupement de Gendarmerie sont arrivées après 18h, et y sont retournés à 18h30. Suivant les instructions du commissaire du gouvernement. Un déferrement orchestré qui a duré le temps de l’ombre d’une fleur.
Le collectif Sylvain Souop a été informé que leur retour à son parquet est prévu pour Vendredi. Aucun mouvement de celles des 10 du Commissariat Central 1 n’a été observé dans la journée.
23 victimes
Pour ce collectif, il s’agit d’une situation de non droit qui suscite plusieurs interrogations. Au regard des peines extrajudiciaires à durée indéterminée que purgent les 23 victimes. Me Hippolyte BT MELI rassure L’opinion de ce qu’elle sera tenue informée des suites.
Notons que c’est depuis le 04 août 2025 que le préfet du Mfoundi. Emmanuel Mariel Djikdent avait ordonné une garde à vue de 15 jours renouvelable à l’encontre de 29 personnes. Lesquelles personnes détenues « sont susceptibles d’être poursuivies pour troubles à l’ordre public, attroupement. Rébellion et incitation à la révolte », selon l’arrêté du préfet qui avait instruit l’exécution de la garde à vue.
Les arrestations sont légion
Ces personnes sont en détention provisoire depuis le lundi 04 août 2025. Ce jour en effet le Conseil constitutionnel avait ouvert les audiences relatives au contentieux préélectoral. On se souvient que les forces de l’ordre avaient fait usage du gaz lacrymogène pour disperser des manifestants.
Les arrestations sont légion au Cameroun. Plus d’une soixantaine de militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) avaient été interpellés à Douala. Dans le cadre du séjour mouvementé de Maurice Kamto.
Selon Me Fabien Kengne, une soixantaine de militants avaient été mis aux arrêts. Dont environ 30 gardés à la Brigade de Mboppi. Une situation qui avait été suivie de bout en bout par cet avocat.
Auparavant, quarante-sept militants du parti de l’opposant camerounais Maurice Kamto. Dont son porte-parole et son trésorier, avaient été condamnés à des peines allant d’un à sept ans de prison ferme. Notamment pour « rébellion ». Lesdits militants avaient été interpellés le 22 septembre 2020. Alors que le Mrc et plusieurs autres projetaient des « marches pacifiques » contre le régime en place.