Chaque vendredi soir, dans les grandes villes comme Douala, les afterworks rassemblent des jeunes travailleurs autour de boissons, de musique et de chicha, dans une ambiance décontractée. Entre deux rires et quelques verres, certains oublient les limites, tandis que d’autres profitent simplement de ce moment pour souffler un peu.
Il est 18 h 35 à Bonamoussadi, un quartier résidentiel et animé de Douala. Des groupes de collègues quittent les bureaux, direction un lounge branché pour démarrer leur afterwork hebdomadaire. Les lumières sont douces. Les fauteuils confortables, la musique afrobeat joue doucement pendant que chacun commande son premier verre du soir.
« C’est notre moment à nous », lance Rodrigue, 30 ans, comptable dans une PME, un whisky à la main, sourire détendu. Sur les tables : bières, cocktails, jus et plateaux de viandes grillées. La chicha circule entre amis, parfum fraise ou menthe glacée. « On travaille dur toute la semaine. Ici, on souffle enfin », explique Mélissa, responsable communication dans une entreprise, en tirant tranquillement sur sa chicha rose.
Les discussions vont bon train. Certains parlent boulot, d’autres évoquent des projets personnels. Les blagues fusent, les rires s’élèvent dans l’ambiance enfumée. Vers 20 h 00, les shots arrivent : vodka, tequila, rhum arrangé. L’atmosphère monte d’un cran. La playlist devient plus rythmée, certains commencent à danser.
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Le piège est posé pour les fêtards du vendredi
Des serveurs distribuent des bracelets de réduction : trois cocktails achetés, le quatrième offert. Le piège est posé pour les fêtards du vendredi. Une collègue commande une deuxième chicha, les autres suivent. L’espace se transforme en mini fête où l’alcool coule parfois un peu trop facilement.
Vers 22 h, une partie du groupe quitte. D’autres continuent ailleurs, dans un bar club, jusqu’à minuit ou bien plus tard, selon l’énergie. Le lendemain matin, les yeux sont fatigués. Mais personne ne regrette : le prochain afterwork est déjà dans toutes les têtes.
















