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Insécurité : Des hommes en tenue comme des bourreaux

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Trans Afrique

 L’insécurité a de nouveaux acteurs que sont les hommes en tenue. Tous les corps confondus. Policiers, gendarmes et militaires ont investi l’espace public. Dictant leurs lois aux populations qui croupissent sous la peur.

En effet, ce n’est pas une imagination de l’esprit. Mais plutôt des faits. Et le dernier en date, c’est l’enlèvement le dimanche 20 avril 2025 du le chef du village Bomono-ba-Mbengue 2. Dans l’arrondissement de Dibombari.

Traque toute la nuit du samedi

Ainsi donc dans le récit des faits, « Sa Majesté Simon Pierre Kotto Mbongo a été interpellé à Douala au quartier Mbanya dans l’arrondissement de Douala V. Par des personnes non identifiées dans des voitures banalisées. Cela, après une traque toute la nuit du samedi 19 avril 2025 », nous raconte-t-on.

Ensuite, « je me trouvais à la Cathédrale de Bonadibong et mon téléphone s’est éteint. Je suis donc rentré chez moi. Comme c’était un jour férié, j’avais libéré mon chauffeur qui devait reprendre le lundi. Donc comme téléphone était sur écoute, ils ont relevé les numéros avec lesquels je communiquais plus. Et malheureusement, ils sont tombés sur mon chauffeur. Non sans l’avoir suffisamment brutalisé, ils l’ont contraint à leur indiquer mon domicile. Lui disant que je suis recherché activement », raconte la victime.

Eléments du SED

Et une fois « devant ma barrière, ils ont demandé à mon chauffeur de m’appeler pour que je sorte. J’ai senti qu’il y avait du flou. J’ai carrément refusé. Ils sont donc restés me calculer jusqu’au matin. Je devais me rendre à la messe avec ma famille. Une fois dehors, je suis suivi par deux véhicules. Le premier m’a dépassé et a bloqué le mien et le deuxième m’a bloqué. J’ai baissé la vitre en leur demandant ce qui n’allait pas. »

Insécurité : l’Ong Nouveaux Droits de l’Homme encore cambriolée

Et c’est ainsi que « des individus se sont présentés comme éléments du SED, envoyés pour m’arrêter. J’ai demandé le mandat, ils ont sorti un papier fax qui portait le nom d’une dame et avec la mention ‘’et autre’ et autre c’était moi. Il y avait un homme en tenue mais en civil qui suivait la scène. Il s’est rapproché et a demandé qu’on aille à la brigade de Bonamoussadi pour signaler mon ’’arrestation ».

Embarqué manu militari

Après quoi, « ils m’ont demandé si je pouvais partir avec mon véhicule. J’ai refusé leur proposition. Ils m’ont embarqué manu militari et une fois au Secrétariat d’Etat à la défense (SED), je suis donc informé des raisons de mon interpellation musclée. Mon téléphone est confisqué. J’apprends que je suis poursuivi pour avoir brulé le drapeau du Cameroun en 2017 par deux fois. De préparer mon exil. D’avoir vendu les terrains du titre foncier N°.440 de la communauté Maka».

Bref des « motifs montés de toute pièce. En leur répondant je leur ai dit je suis un  chef traditionnel et qu’ils devaient porter ces éléments d’accusation è l’attention du Sous-préfet de Dibombari ou du Préfet du Moungo ou même de la brigade de Dibombari qui devaient remonter les informations à Yaoundé».

Comme dans un cirque mal monté, les coups de fils ont commencé à pleuvoir au Sed. Selon les sources bien introduites, les membres du commando ont commencé à se jeter les responsabilités. Semant une grosse confusion. Et montrant alors les agissements des gendarmes aux ordres des esprits malins.

A vrai dire, le coup a été savamment monté pour « faire disparaitre Sm Kotto Mbongo. Et si on l’avait arrêté nuitamment. Qui lui serait-il arrivé ? », s’est interrogé un ancien gendarme à la retraite.

Un village imaginaire, Maka

Pour un autre fils du village, « on a connu presque le même scénario. Il y a le fameux chef du village imaginaire Maka. Qui avait que nous avons déposé un container d’armes et minutions en face sa cour. On ne respirait plus avec les agents de police en civil ici au village. Voilà que notre chef est sa proie. Ce monsieur qui manipule les autorités a été épinglé par la Conac pour faux et usage de faux. Mais c’est lui qui est écouté. Et c’est le Cameroun », a dit BTM.

Pour finir, les missionnaires vont libérer le chef autour de 23 heures. En lui demandant avec ironie s’il  avait le transport pour rentrer à Douala. Fin du film.

Mais Il y a lieu de craindre la suite d’une scène qui n’a pas encore livré toutes les séquences. Après avoir traumatisé un homme et sa famille. Un homme qui vit désormais avec la peur au ventre. Revoyant la série noire de Martinez Zogo.et là il faut parler comme un journaliste. Voilà encore ça. « Les instituts de notation continueront à classer le Cameroun comme pays risqué… », a bien dit Roland Tsapi.

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