Le scrutin présidentiel d’octobre 2025 suscite beaucoup d’intérêt. La commission en charge de recevoir les candidatures a reçu 81 dossiers qui vont être soumis à l’examen du Conseil électoral d’Elecam
Effectivement, on parle d’un nombre record de postulants jamais égalé au Cameroun. Au total 81 dossiers ont été déposés au soir du 21 juillet 2025. Date de clôture du dépôt des dossiers à Elections Cameroon (Elecam).
26 dossiers des candidats indépendants
Ainsi donc, il y a 26 dossiers des candidats indépendants. Et pour le reste des candidatures figurent des personnalités bien connues. Dans un ordre aléatoire, on peut citer Paul Biya, Maurice Kamto, Cabral Libii, Joshua Osih. Ainsi que des candidats moins connus et d’autres qui sont complètement inconnus du paysage politique.
Aussi, pour certains citoyens, il s’agit d’un « record de candidatures à une élection présidentielle au Cameroun depuis l’instauration de la démocratie en 1990 », va dire Edward Moulobi. Cet enseignant à la retraite qui dit ne pas « cerner les motivations de ces nouveaux visages surtout qui sont sortis et moins connus de la scène politique ».
Et si ce n’est pas « un signe de vitalité de notre démocratie, c’est une sorte de jeu organisé par le pouvoir en pace ou bien la banalisation de la fonction présidentielle. C’est tout de même trop comme ça », dit-il.
Ensuite, la présidentielle de 2025, nous met face à une particularité. Et c’est là le pôle d’attraction et de grande curiosité. C’est l’enregistrement de plusieurs candidats sous la bannière d’un même parti. Et on peut citer les cas. Paul Biya, président sortant et Léon Theiller Onana, tous les deux enregistrés sous les couleurs du Rdpc.
Trois candidatures pour l’Upc
Egalement, c’est le cas à l’Upc. L’Union des populations du Cameroun a présenté trois candidats. A savoir, Abdouraman Hamadou Babba, Dominique Yamb Timba et Jean Bahebeck. Et deux candidats sont aussi inscrits sous la bannière du parti Univers, à savoir Akere Muna et Chantal Adelaïde Membouet. Tandis que Dieudonné Yebga s’est présenté sous le fanion du Manidem, qui a investi plutôt Maurice Kamto.
Selon certains analystes c’est une grosse confusion qui traduit un malaise. « La mauvaise gouvernance est perçue aussi bien par les populations que les acteurs de la société civile. Comme une arme pour la confiscation du pouvoir. On assiste très souvent à des divisions internes parfois violentes ».
Et très souvent « violentes entre, d’une part, les fondateurs. Et, d’autre part, les nouveaux cadres qui aspirent à des postes de responsabilité. Donc il y a une sorte de confiscation des partis politiques qui ne donne aucune visibilité. Et casse les meilleures façons de diriger et de gérer les formations politiques », va expliquer Brice Hervé Ngulé.
Dix jours pour statuer
Alors, le temps de dépôt des candidatures est clos. C’est le tour du Conseil électoral d’Elecam d’examiner la recevabilité des candidatures. Conformément au code électoral. Et en cas de rejet, le directeur général des élections notifie le candidat concerné en précisant les motifs.
Et au moins 60 jours avant la date du scrutin, le Conseil électoral publie la liste des candidats retenus. Et la notifie au Conseil constitutionnel. Si des candidatures sont rejetées, les candidats disposent de deux jours pour saisir le Conseil constitutionnel. Afin de formuler des réclamations. À compter de la saisine, le Conseil constitutionnel a dix jours pour statuer. Et notifier le Conseil électoral de sa décision. Après quoi la liste définitive des candidats sera rendue publique
