Les deux pays se sont retrouvés dans le souci majeur de renforcer leurs liens de coopération pour sécuriser la frontière commune et stabiliser l’espace des échanges.
Joseph Beti Assomo, ministre camerounais de la défense a reçu à Yaoundé son homologue équato-guinéen, Victoriano Nsue Okomo. Les deux hommes se sont retrouvés le 26 septembre 2025 dans le cadre de la coopération bilatérale. Notamment sur les questions de défense et la sécurité.
La continuité de l’accord de Sipopo
Selon les sources diplomatiques, les échanges ont porté sur la mise en place de mesures concertées. Bref, il a été question de lutter contre les menaces transfrontalières. Et surtout de garantir la sécurité le long de la frontière commune entre les deux pays.
En effet, c’est une rencontre inscrite dans la continuité de l’accord de Sipopo, signé le 21 juillet 2020. Ceci, après un moment de tensions entre Malabo et Yaoundé. On se rappelle bien que Le différend est survenu en juillet 2019. Quand la Guinée équatoriale a entrepris de construire un mur à sa frontière avec le Cameroun pour limiter l’immigration clandestine.
Ainsi donc, les autorités camerounaises avaient estimé que ce mur avait dépassé les limites en violant la souveraineté du pays. Et l’accord de coopération signé à Sipopo en 2020 a prévu l’interdiction de l’usage de la force. Entre les deux pays et la non-ingérence dans les affaires intérieures de l’autre.
Une action commune de paix
Alors en novembre 2024, la ville de Djibloho, en Guinée équatoriale, avait accueilli une réunion de la Commission ad hoc. Sur la démarcation des frontières maritimes et terrestres. Le Cameroun et la Guinée équatoriale ont convenu de s’appuyer sur deux documents datant de l’époque coloniale. C’est-à-dire le Protocole franco-allemand du 24 décembre 1885 et la Convention franco-espagnole du 27 juin 1900. Avec pour objectif, finaliser la délimitation de leurs frontières communes.
La rencontre de Yaoundé est donc la volonté de Paul Biya du Cameroun et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de Guinée équatoriale. Pour la promotion d’une action commune de paix et la stabilité en Afrique centrale. Et même dans la zone Cemac confrontée aux menaces du terrorisme, du grand banditisme transfrontalier et des trafics illicites.