Une étude publiée en ce mois de septembre 2025 révèle qu’un tiers des boissons alcoolisées (bières, vins et spiritueux…) vendues à Yaoundé sont contaminées au méthanol. Ce qui met en danger la santé des consommateurs.
Le Centre Pasteur du Cameroun et l’université de Yaoundé I ont analysé 106 échantillons de boissons vendues à Yaoundé. Cette étude, publiée en septembre 2025 dans le Journal of Food Processing & Beverages, révèle des résultats préoccupants. Les échantillons incluaient des bières locales et importées, différents vins et spiritueux populaires dans les bars et restaurants.
En effet, 32,1 % des échantillons dépassent la limite de sécurité de méthanol fixée à 50 mg/L par l’Union européenne. Le méthanol est un alcool toxique. Même à faible dose, il provoque des troubles neurologiques et des atteintes visuelles sévères. Dans les cas graves, il peut causer des défaillances organiques et entraîner la mort.
Ces boissons contaminées restent largement consommées dans des bars, restaurants et discothèques de la capitale. Les jeunes et les adultes sont exposés, souvent sans connaître les risques réels liés à cette consommation.
L’étude révèle aussi des irrégularités dans l’étiquetage des produits.
Beaucoup de boissons ne mentionnent ni la teneur en alcool ni les ingrédients.
Cette absence de transparence complique les contrôles et augmente le danger pour les consommateurs. Elle empêche également les autorités de suivre la qualité des boissons vendues sur le marché local.
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Appel à la régulation
Face à ces résultats préoccupants, les chercheurs demandent une régulation stricte du marché camerounais. Ils recommandent des contrôles rigoureux, un étiquetage obligatoire et des campagnes pour sensibiliser le public. Ces mesures visent à protéger les consommateurs et à garantir une consommation plus sûre des boissons alcoolisées. La sensibilisation doit également expliquer les effets du méthanol et encourager les vendeurs à respecter les normes.