Victoire historique face au PSG. Quatorze ans après son dernier succès à domicile en championnat, l’OM retrouve enfin la clé. Lundi soir, Marseille s’impose 1-0 au Vélodrome, au terme d’un match intense. Paris, diminué par plusieurs absences, cède face à un OM conquérant.
Fin de match brûlante. Roberto De Zerbi est exclu. Le Vélodrome explose : ça saute, ça hurle, ça vibre. Et puis, l’éruption. Quatorze ans d’attente, ça fait long. Marseille exulte, enfin.
La dernière victoire marseillaise en Ligue 1 contre Paris remonte à novembre 2011. À l’époque, Didier Deschamps dirigeait l’OM. Le Qatar n’avait pas encore racheté le PSG. Depuis, le club de la capitale a changé de dimension.
Depuis, Marseille n’a gagné qu’une seule fois à domicile. C’était en Coupe de France, un soir de 2023 sans Kylian Mbappé. Ce lundi, c’est Ousmane Dembélé qui manque à l’appel. Blessé, il reste à Paris pour recevoir le Ballon d’Or. Une absence marquante, le jour de la plus haute distinction individuelle.
Mais lundi soir, l’OM se fichait bien du Théâtre du Châtelet. Car avec la longue liste des Parisiens absents (Dembélé, Joao Neves, Bradley Barcola, Désiré Doué), avec la frustration d’un report qui a empêché les joueurs de la capitale d’être tous à Paris pour assister à la cérémonie, tout Marseille savait que l’occasion était belle.
– L’erreur de Chevalier –
Le PSG reste supérieur. Son début de saison limpide l’a confirmé. En face, l’OM s’est embourbé dans l’affaire Rabiot. Résultat : le club marseillais n’a lancé sa saison que mardi dernier. Et paradoxalement, c’est une défaite à Madrid qui a servi de déclic.
Mais avec quatre titulaires absents en face, se disaient les supporters marseillais, peut-être que l’écart s’est réduit un peu…
Et 24 heures après le déluge qui s’est abattu sur Marseille et qui a provoqué le report du match, on a très vite compris que les joueurs de De Zerbi y croyaient aussi. Agressifs et mobiles, ils sont parfaitement entrés dans la partie et ont allumé une première mèche par Amine Gouiri (4ᵉ).
Juste après, l’OM prend l’avantage. Nayef Aguerd s’élève plus haut que Marquinhos. Sa tête est précise, bien placée. Lucas Chevalier, lui, boxe dans le vide. À la 5ᵉ minute, Marseille mène 1-0.
Le nouveau gardien parisien commet une erreur pour son premier “classique”. Conséquence immédiate : Paris se retrouve mené. C’est une première cette saison, en Ligue 1 comme en Ligue des Champions. Ce but marque un tournant dans le match.
Mais au-delà du gardien, toute l’équipe de la capitale baisse de régime. Le niveau chute, les imprécisions s’accumulent. À ce stade, certaines erreurs deviennent presque inédites pour un collectif d’un tel calibre. Résultat : Paris joue un ton en dessous de ses standards habituels.
– Saison lancée –
Sur le bord du terrain, Luis Enrique, bras en écharpe, et De Zerbi s’agitaient. Pourtant, le PSG reprend peu à peu le contrôle. À la 17ᵉ minute, Vitinha déclenche une belle frappe. Ce geste marque le retour parisien dans le match.
Malgré deux étourderies de Leonardo Balerdi, l’OM n’a pas reculé. L’équipe garde la tête haute et reste menaçante. D’abord, Gouiri trouve la barre à la 25ᵉ minute. Ensuite, un but est annulé pour hors-jeu après vérification vidéo, dans un fracas assourdissant (29ᵉ).
Après la pause, l’OM a résisté, surtout. Mais comme à Madrid, il l’a fait plutôt bien, courageux dans la souffrance et remarquablement solidaire, à l’image de Mason Greenwood, impliqué comme jamais et qui a failli doubler la mise en contre-attaque (81ᵉ).
Comme à Madrid, Rulli s’est encore illustré. À la 59ᵉ minute, il repousse une frappe puissante d’Achraf Hakimi. Bien placée, elle semblait imparable. Pourtant, grâce à un réflexe exceptionnel, le gardien évite le but.
Mais globalement, le PSG, qui glisse à la deuxième place à égalité de points avec Monaco, a semblé moins fringant et moins brillant qu’à l’accoutumée, peut-être fatigué, peut-être la tête un peu au Théâtre du Châtelet. Pour Marseille, désormais 6ᵉ, peu importe. Un vieil affront est lavé et la saison est lancée.
Source : Agence France-Presse
