Trêve fragilisée par les frappes : jeudi, cinq personnes, dont un bébé, ont été tuées dans la bande de Gaza, selon les autorités locales. Cet épisode, survenu après la reprise des bombardements israéliens, illustre la fragilité d’un cessez-le-feu contesté. Dans ce climat de violence, Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de briser la trêve, transformant chaque frappe en symbole d’un équilibre précaire et d’une paix suspendue.
La tragédie devient ainsi le symbole d’une confrontation sans issue, où chaque camp revendique la légitimité de ses actes, tandis que les civils paient le prix de l’impasse.
La mort d’un enfant incarne la tension narrative : elle transforme le conflit en drame universel, révélant l’échec des promesses de cessez-le-feu et l’impossibilité d’un apaisement durable.
Mercredi a été l’une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre, date de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Et la violence a franchi un nouveau seuil.
Le bilan de ce nouvel accès de violence s’élève à 32 morts, selon les autorités locales, confirmées par les hôpitaux. Et la tragédie s’aggrave.
Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements effraie les habitants. Et la peur s’installe à nouveau.
« Ma petite fille n’a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ? », a confié Lina Karaz à l’AFP, à Gaza-ville. Et l’angoisse des civils s’exprime dans chaque témoignage.
« Nous sommes inquiets. Cette nuit, le bruit des bombardements et des explosions était terrifiant », a-t-elle ajouté. Et de conclure : « Quand ce cauchemar prendra-t-il fin ? »
Pour Mohammed Hamdouna, 36 ans, déplacé vivant dans un camp de tentes à Khan Younès, rien n’a changé depuis le 10 octobre. Et la réalité reste figée.
– « Toujours sous la tente » –
« Les villes sont en ruines. Nous vivons toujours sous la tente, malgré le froid et la pluie qui a inondé les abris il y a deux jours », déplore-t-il. Et selon l’ONU, la situation humanitaire reste catastrophique.
La Défense civile de Gaza affirme que des bombardements israéliens ont tué jeudi cinq personnes dans le sud du territoire.Et le bilan s’alourdit encore.Et ces frappes ont visé une zone encore sous contrôle israélien, malgré la mise en œuvre de l’accord de trêve.
L’hôpital Nasser de Khan Younès a confirmé la mort de trois membres d’une même famille, dont une fillette d’un an. Et le drame s’ajoute au bilan déjà lourd.
« Nous dormions paisiblement. Nous sommes pacifiques et nous ne voulons pas la guerre », a déclaré à l’AFP Sabri Abou Sabt. Il a perdu son fils et sa petite-fille dans une frappe à l’est de Khan Younès. Et son témoignage illustre la détresse des civils.
Sollicitée par l’AFP, une porte-parole de l’armée israélienne a confirmé une frappe visant à « démanteler des infrastructures terroristes ». Et elle a ajouté : « Rien d’inhabituel. »
– La trêve suspendue –
« Israël a pris la décision de mener ces frappes aériennes de manière indépendante », a déclaré jeudi Shosh Bedrosian, porte-parole du Premier ministre israélien, lors d’un point presse. Et la précision souligne l’autonomie de l’opération.
Néanmoins, un responsable américain a déclaré à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que « les États-Unis ont été prévenus par Israël avant les frappes ». Et cette précision révèle une coordination discrète. Et cette précision souligne la coordination en coulisses.
Jeudi soir, Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a déclaré : « Nous sommes profondément préoccupés par les frappes aériennes israéliennes que nous avons vues, au cours desquelles des civils, y compris des enfants, auraient été tués et blessés.» Et l’ONU dénonce la gravité des pertes civiles.
« Cela rappelle de façon frappante à quel point le cessez-le-feu est fragile. Nous avons besoin que chacun veille à ce qu’il tienne et continue de tenir », a-t-il ajouté. Et l’ONU insiste sur la vigilance nécessaire.
– « Escalade dangereuse » –
« Israël est sous pression internationale. Les Américains mobilisent la région, liant Gaza à la normalisation et aux accords d’Abraham avec l’Arabie saoudite », a observé Eran Ortal, chercheur au Centre d’études stratégiques de Bar Ilan. Et son analyse souligne l’imbrication des fronts diplomatiques et militaires.
« Bien que le Hamas n’ait pas été désarmé, et qu’il soit probable qu’il évite encore ce désarmement dans un avenir proche, le potentiel de reprise de la guerre à Gaza ne paraît pas élevé », a-t-il estimé. Et son analyse tranche avec la gravité des bilans récents.
Deux autres personnes ont été tuées dans des frappes menées à l’est de Khan Younès, selon la Défense civile. Et le bilan s’alourdit encore. Et le bilan continue de s’alourdir.
Jeudi, l’armée israélienne a affirmé avoir ouvert le feu dans le sud de la bande de Gaza, visant « deux terroristes ».L’armée israélienne présente l’opération comme ciblée. Et elle insiste sur la précision de son action.
Le Hamas a dénoncé une « escalade dangereuse » et a appelé les États-Unis, médiateurs, à « exercer une pression immédiate » sur Israël. Et la déclaration souligne la gravité de la confrontation.
Le Qatar, autre pays médiateur, a « fermement condamné les attaques brutales » qui, selon lui, menacent de compromettre la trêve. Et sa réaction souligne l’inquiétude régionale.
L’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre à Gaza. Elle a causé la mort de 1 221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles.
Plus de 69 500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza. L’ONU juge ces chiffres fiables.
Source: Agence France-Presse















