En exposant la dette dissimulée sous le régime de Macky Sall (2012–2024), le Sénégal a enclenché une dynamique de transparence budgétaire. Ce geste fort rompt avec des années d’opacité. Jeudi, le FMI a salué cet engagement, qualifiant les efforts du nouveau pouvoir de « déterminés et courageux ».
Et ce n’est pas qu’un mot : les négociations pour un nouveau programme financier sont en cours. À Dakar, le pouvoir actuel cherche à reconstruire la confiance, pierre par pierre, dans un contexte de vulnérabilité budgétaire. Le FMI observe, encourage et pourrait bientôt s’engager.
Le Sénégal est à la croisée des chemins. À la fin de 2024, le déficit budgétaire approche les 14 % du PIB. La dette du secteur public et parapublic atteint un niveau critique : 132 % du PIB.
Ces chiffres, révélés par le FMI, témoignent d’une urgence budgétaire. Et derrière les pourcentages, une réalité : l’État sénégalais doit affronter les conséquences d’années d’opacité financière.
Le nouveau pouvoir hérite d’un lourd fardeau, mais affiche sa volonté de redresser la barre. Le FMI observe, inquiet mais attentif.
Le nouveau pouvoir accuse. L’ancien régime a maquillé les chiffres. Dette publique, déficit budgétaire : les indicateurs étaient faussés. Les autorités en place dénoncent une dissimulation.
– Transparence et réformes –
Du 22 octobre au 6 novembre, une mission du FMI, dirigée par Edward Gemayel, a pris le pouls du nouveau Sénégal. Le constat est clair : les autorités en place veulent rompre avec l’opacité du passé.
Le Fonds salue un « engagement fort en faveur de la transparence et des réformes ». Mais au-delà des mots, ce sont des actes concrets qui ont été posés pour s’attaquer aux racines de la dette cachée.
Une dette qui symbolise les dérives d’un système désormais révolu. Le pouvoir actuel veut assainir, reconstruire et convaincre ses partenaires. Le FMI prend note.
Elles « méritent d’être félicitées pour leur engagement continu en faveur de la transparence », indique le texte.
À Dakar, les discussions ont été franches. Pendant deux semaines, les équipes du FMI et les autorités sénégalaises ont disséqué les failles budgétaires mises à nu par l’affaire de la dette cachée.
– Le Sénégal face à son passé –
Ce scandale, devenu symbole d’un système à bout de souffle, a révélé des vulnérabilités profondes. Mais il a aussi ouvert la voie à une refondation. Le communiqué du FMI est clair : les échanges ont permis de jeter les bases d’un dialogue structuré, en vue d’un éventuel nouveau programme. Un programme qui pourrait marquer un tournant, si les réformes suivent.
Les choses bougent. Des progrès concrets ont été faits. Les mesures correctives contre la dette cachée avancent. Le FMI le reconnaît.
L’économie tient bon. Malgré la dette, le Sénégal reste résilient. En 2025, le pétrole, le gaz et l’agriculture soutiennent la croissance. Le FMI le confirme.
Le FMI ne s’inquiète pas. Le Sénégal prévoit de baisser les tarifs de l’énergie. La dette reste élevée, mais Edward Gemayel ne voit « aucun problème ». Il l’a affirmé jeudi à l’AFP.
Le FMI a posé la question. Les autorités ont répondu. Elles s’engagent à réduire les subventions à l’énergie dès 2026. Edward Gemayel l’a confirmé.
– Baisse des subventions à l’énergie à partir de 2026 –
Le temps des amortisseurs budgétaires touche à sa fin. En 2026, le gouvernement prévoit une réduction de 30 à 40 % des subventions à l’énergie. Ces aides ont longtemps masqué les prix réels, en particulier pour les ménages.
Mais l’heure est à la vérité des coûts. Cette décision, confirmée par Edward Gemayel, marque une inflexion majeure : le Sénégal veut réconcilier transparence tarifaire et discipline budgétaire. Et le FMI regarde, attentif.
Le FMI propose une sortie progressive. Il recommande de réduire les subventions. Et de les remplacer par des aides ciblées pour les ménages vulnérables.
Ousmane Sonko promet une baisse rapide des tarifs de l’énergie. Mais il reste flou sur le mécanisme. Sur le terrain, les manifestants dénoncent un courant trop cher.
Le scandale de la dette cachée a laissé des traces. Face aux accusations visant l’ancien régime, le FMI a décidé de suspendre ses décaissements en faveur de Dakar. Ce gel n’est pas une sanction, mais un signal : la confiance ne se décrète pas, elle se mérite.
Le Fonds exige des réponses claires et des engagements fermes. Il veut s’assurer que les manipulations d’indicateurs ne se reproduiront plus. Pour le nouveau pouvoir, c’est un test de crédibilité. Et pour le pays, un tournant.
Début août, Ousmane Sonko a lancé son plan. Objectif : redresser l’économie et renforcer le social. Financement prévu : 90 % de ressources internes. Le mot d’ordre : souveraineté.
Source: Agence France-Presse






