Soutenue par sa mère, la jeune femme a entamé des poursuites judiciaires contre son père il y a peu. Mère et fille accusent le père d’avoir détruit leurs matériels de prière, au cours d’une dispute familiale, sur la tenue des réunions de prières à domicile.
À Songkot, quartier de Douala entre Nyalla et Logbaba, une affaire familiale s’est récemment terminée dans une cellule de gendarmerie. Norbert F., retraité de 72 ans, a été interpellé le 28 juillet 2025 suite à une plainte déposée par sa fille Michèle, âgée dans la trentaine. Elle et sa maman Pauline reprochent au chef de famille d’avoir volontairement déplacé ou détruit leurs matériels sonores.
Lesquels étaient dédiés pour leurs cultes à la maison avec d’autres confrères d’église. Selon les informations, Norbert vit entre Douala et d’autres villes pour divers travaux depuis 2023. Laissant ainsi temporairement sa famille à la maison. Dans la nuit du 18 mars 2025, il revient de mission et trouve la maison vide, sa femme et sa fille étant à une veillée de prière.
Intrigué, il apprend qu’elles participent régulièrement à des nuits de culte, parfois sans l’en avertir clairement. Le lendemain, la fille et la mère étant de retour, Norbert revient sur le sujet en disant : « On est plus catholiques ? C’est qu’elle église où on part dormir ? ».
Un vendredi soir, encore de retour du voyage, l’homme ne trouve une fois de plus personne à la maison. Juste un neveu venu en congé pour quelques jours. C’est ce dernier qui dit à Norbert que sa grande fille et sa femme sont à la nuit de prière. Et qu’elles enchaineront avec des réunions le lendemain, puis le culte dominical. Donc, elles ne reviendront que dimanche soir, vu le programme chargé. Le chef de famille encaisse la nouvelle sans broncher.
Du matériel de sonorisation dans la chambre
Une semaine plus tard, il découvre que du matériel de sonorisation et des chaises ont été installés dans sa propre chambre. Les jours suivants, Pauline quitte la chambre conjugale pour aménager dans celle de sa fille. Elle dormira désormais avec elle. Norbert encaisse encore la situation. Début aout 2024, une nouvelle situation se présente. Le domicile abrite cette fois des nuits de prières.
Toutefois le lendemain après le départ des participants, Norbert adresse physiquement et verbalement sa fille et sa femme. « Je ne veux plus voir ces gens ici », disait-il. Suite à cela, Michèle et sa maman sont allées déposer une plainte à la police. Norbert est ensuite interpellé par les autorités pour « violence » domestique. De ce fait, il est gardé une nuit en cellule.
Bonabéri : Une femme disparaît avec les 15 millions de son fiancé
Elles installent de nouveau du matériel
Vendredi 25 juillet 2025, Pauline et sa fille Michèle installent de nouveau du matériel d’église dans la maison pour en faire un lieu de culte. Notamment une sonorisation, une estrade et des chaises. À son retour, Norbert trouve l’installation dans sa maison, et les concernées sont absentes. Il ne se retient pas et commence à tout sortir, les biens dédiés au culte du domicile.
Une fois à la maison, les deux femmes font le constat et Michèle engage une procédure judiciaire en citation directe contre son père. Norbert passe deux jours en cellule. Aux dernières nouvelles, les auditions se poursuivent encore dans les locaux de la brigade territoriale de Songkot.