Les ventes de savon de ménage par le pays vers d’autres régions ont subi une hausse de 39%, soit une valeur réelle de près de 52 milliards Fcfa.
Ces éléments d’appréciation ont été fournis par l’Institut national de la statistique (Ins) qui fait une sorte de bilan de la production du savon faite par les acteurs camerounais. Pour les statisticiens, « les savonneries en activité au Cameroun ont vendu à l’étranger 66 591 tonnes de produits au cours de l’année 2023, pour un montant de 51,5 milliards Fcfa. Ce volume de ventes est en hausse de plus de 12 000 tonnes, soit 22% en glissement annuel, tandis qu’en valeur, les exportations de savons de ménage du Cameroun ont rapporté 14,5 milliards Fcfa de plus qu’en 2022, correspondant à une augmentation des recettes de 39% ».
La note est claire pour Joel Edinguè qui soutient que « si l’Etat avait mis du sérieux dans ce secteur en mettant les mécanismes de subvention et de contrôle des productions vendues, les chiffres allaient être plus costauds. Il y a des petits producteurs qui vendent chez les voisins et qui font des chiffres qui n’entrent pas dans les données de l’Ins. C’est quand il y a des espaces d’exposition que vous voyez ce dynamisme incontrôlable par le gouvernement Camerounais», dit l’économiste.
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Qui pense que « le Cameroun peut devenir un pionnier dans l’espace Cemac dans le secteur du savon des ménages made in Cameroon. Les indicateurs sont là. Mais il faut juste les mesures incitatives et l’accompagnement suivi des producteurs de toutes les tailles…», soutient-il.
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Des espèces capables de produire tout le long de l’année.
Pour Sa majesté Sonè, «Ces chiffres données par les structures spécialisées, démontrent à que point le secteur de la transformation de l’huile de palme est dynamique au Cameroun. La production de l’huile rouge ne cesse de faire pousser de nouvelles unités de raffinage et de savonneries chaque année. Le pays doit faire mieux encore en faisant la promotion e la culture du palmier à huile pour éviter les pénuries observées par saison. Les chercheurs peuvent nous fournir des espèces capables de produire tout le long de l’année pour tordre le cou au déficit structurel de production de l’huile de palme, la matière première », a laissé entendre ce planteur et propriétaire d’une huilerie artisanale.