La Sanaga-Maritime est en deuil. Le duc de Ngompem s’est éteint samedi soir des suites de maladie. Il quitte la scène à l’âge de 85 ans.
Le décès de ce cadre du parti au pouvoir suscite tristesse. Et consternation au sein du Rdpc et la classe politique. Cette figure politique de premier plan a également marqué le paysage économique camerounais. En tant que magnat de la société sucrière du Cameroun.
Administrateur du groupe Somdiaa
Son règne à la tête de Sosucam a pris fin en novembre 2018. Lorsqu’un nouveau conseil d’administration l’a remplacé par Alexandre Vilgrain. Après son départ de Sosucam, Louis Yinda est resté administrateur du groupe Somdiaa. Et a continué d’être consulté pour son expertise du secteur agro-industriel en Afrique.
Né vers 1940 à Ngompen, Louis Yinda a suivi sa formation à l’école catholique de Pouma. Et au Collège Libermann de Douala, où il a obtenu son Baccalauréat. Sa quête de connaissances l’a conduit en France, où il a étudié la gestion à Aix-en-Provence. Puis le droit et les sciences politiques à Paris.
Cette solide formation lui a permis de débuter comme archiviste en France avant de revenir au Cameroun en 1969. Où il a rapidement gravi les échelons en tant que cadre qualifié. En 1972, il est nommé secrétaire général pour l’Afrique centrale par le Groupe industriel Pechiney.
Ainsi commence une ascension fulgurante dans le Cameroun post indépendance. Il va par la suite jouer un rôle déterminant dans la création de la Sonel. En tant que secrétaire général d’Électricité du Cameroun, contribuant à la fusion d’Enelcam et Powercam.
Ascension fulgurante
L’homme a connu une ascension fulgurante. L’apogée de sa carrière a lieu à la Société Sucrière du Cameroun (Sosucam). En novembre 1975, il rejoint l’entreprise comme cadre commercial, et son ascension est rapide. Il devient directeur général adjoint, puis directeur général.
En 2000, il est nommé Président directeur général. Louis Yinda va passer au total 36 ans à la direction de la Sosucam. Pour partager sa riche expérience managériale avec les jeunes du contient, il fonde en 2014 l’Institut Universitaire Louis Yinda (IULY).
Une institution qui va perpétuer son nom et ses valeurs. Preuve indélébile de sa contribution au développement du capital humain des jeunes générations. Malgré son influence politique et économique, Louis Yinda est resté un homme d’affaires controversé.