pixel

Répression post-électorale en Tanzanie : arrestations massives et violences meurtrières

Date:

Pages jaunes
Trans Afrique

Répression post-électorale en Tanzanie : un nouveau cap franchi. Vendredi, plus de cent citoyens ont été inculpés pour « trahison », accusés d’avoir tenté de perturber le processus électoral. Derrière cette offensive judiciaire, c’est une stratégie de terreur qui se dessine, méthodique et assumée. La répression ne faiblit pas. Elle s’installe.

Des ONG dénoncent des exécutions ciblées : des civils abattus chez eux, en représailles aux manifestations étouffées dans le sang. La semaine dernière, la rue s’est soulevée.

Aujourd’hui, le silence s’impose par la peur. Ce basculement symbolise une démocratie en péril, où contester devient un crime, et où le vote se transforme en instrument de contrôle. La Tanzanie vacille entre urnes et armes.

La Tanzanie peine à se relever. Le mouvement de contestation, spontané, a été réprimé avec une extrême violence. Le pays reste marqué. Les plaies sont ouvertes.Des défenseurs des droits humains décrivent une population terrorisée.

Le bain de sang est jugé sans précédent depuis des décennies. Le pouvoir, lui, affiche une volonté claire : imposer ses choix par la force. La peur s’installe. La répression s’intensifie.

– Répression judiciaire à Dar es Salaam –

À Dar es Salaam, un tribunal a inculpé vendredi 138 manifestants présumés pour « trahison ». L’information provient d’une source judiciaire. Le régime frappe fort. La justice suit

Tous sont arrivés au tribunal dans des bus pénitentiaires verts, dont des accusés sont descendus en boitant. « Certains ont été battus et n’ont reçu aucun soin », dénonce leur avocat Paul Kisabo. La brutalité s’ajoute à la négligence. L’indignation grandit.

Selon des actes d’accusation consultés par l’AFP, la majorité des inculpés auraient tenté, le 29 octobre, jour du scrutin, d’entraver les élections générales de 2025. Objectif présumé : intimider le pouvoir exécutif. La justice frappe. Le message est clair.

La contestation a éclaté à Dar es Salaam. Elle s’est vite propagée à d’autres villes. Des rumeurs de massacres ont alors émergé. La peur s’est répandue. Le chaos a suivi.

Chadema parle d’au moins 800 morts. Des sources diplomatiques et sécuritaires confirment : des centaines, peut-être des milliers, ont été tuées autour des élections. Le chiffre est vertigineux. Le silence, coupable. Le bilan est lourd. Le silence, assourdissant.

– « Massacre orchestré par l’État » –

Les autorités tanzaniennes n’ont donné aucun bilan humain. Elles ont bloqué internet pendant cinq jours. Elles ont tenté d’empêcher la diffusion des images des victimes. Mais en début de semaine, les photos et vidéos ont émergé sur les réseaux sociaux. La vérité perce. Malgré la censure.

Depuis le rétablissement d’internet, des vidéos et images circulent sur les réseaux sociaux. Elles montrent des représailles meurtrières contre des jeunes, souvent surpris. Sept ONG tanzaniennes dénoncent une violence généralisée. Le constat est accablant. Le pouvoir vise la jeunesse. Elle devient l’ennemie à abattre. Chaque jeune est une cible. Chaque rue, un piège.

Samia Suluhu Hassan a remporté la présidentielle. Ses deux principaux rivaux avaient été exclus. Elle obtient près de 98 % des voix. Le scrutin soulève des doutes. Le pouvoir se consolide. Des observateurs étrangers ont toutefois remis en question la crédibilité du scrutin, qualifié de « parodie de démocratie » par Chadema.

Mercredi, deux militantes tanzaniennes ont publié des vidéos. On y voit une douzaine de cadavres de jeunes hommes.  Les faits se seraient déroulés à Mwanza, bastion de la contestation. La répression prend un visage brutal.

« Ils regardaient la télé dans un café quand les hommes de Samia Suluhu ont débarqué », dénonce Mange Kimambi sur X. Elle a publié des dizaines de contenus insoutenables. La violence s’affiche. L’indignation monte.

L’AFP n’a pas pu vérifier l’origine de ces vidéos, dans lesquelles la langue employée est le swahili tanzanien.

– « Des corps partout » –

À Mwanza, plus de 200 personnes ont été tuées pendant les manifestations. Parmi elles, certaines regardaient simplement du football. C’est ce qu’affirme Amos Ntobi, cadre du parti d’opposition Chadema. La répression frappe aveuglément. Le bilan est tragique.

« Nous avons vu des gens se faire tirer dessus en plein jour. Il y avait des corps partout dans les rues. « Certaines ont été tuées sur le coup, d’autres grièvement blessées », témoigne-t-il à l’AFP. La violence a frappé sans distinction. Le chaos était total.

Il dit avoir assisté à neuf enterrements ces derniers jours.  Les tirs ont été précis, répétés, mortels. La répression a pris la forme d’exécutions. Les tirs ont visé sans distinction. La répression a été brutale. D’autres ont succombé sous les coups. La violence a été méthodique. Implacable. Le bilan humain s’alourdit. Le témoignage est accablant.

Sept des défunts étaient des adultes, âgés entre 25 et 40 ans, dit-il. Deux victimes étaient des enfants.  La violence ne fait pas de distinction. L’horreur touche les plus jeunes. « Ils avaient seulement 9 et 11 ans. »

M. Ntobi remarque que les autorités ont arrêté quatre cadres de l’opposition depuis le début de la contestation, tandis que d’autres ont disparu.

Le régime Hassan faisait déjà l’objet d’accusations de répression avant les élections. Les critiques s’intensifiaient. La peur grandissait. Les arrestations se multipliaient. Des voix critiques disparaissaient. Le climat politique se durcissait. La peur s’installait. L’ONG Amnesty International avait alors dénoncé une « vague de terreur ».

Source: Agence France-Presse

- Pub -
Pages jaunes

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Partager :

spot_imgspot_img

Populaires

Dans la même catégorie
Associé

Côte d’Ivoire: Report de la manifestation de l’opposition sous pression préfectorale

Report de la manifestation de l’opposition : sous pression,...

Transparence budgétaire au Sénégal : le FMI salue la rupture avec les pratiques du passé

En exposant la dette dissimulée sous le régime de...

Le PPA-CI se retire des législatives : boycott politique et tensions judiciaires en Côte d’Ivoire

Le PPA-CI se retire des législatives de décembre, marquant...