Le mois d’août démarre et déjà, la pression monte dans les familles. À Douala, la rentrée scolaire occupe de plus en plus les esprits. À un mois du jour J, les parents se mobilisent, chacun avec ses armes. Tontines, crédits, épargnes… tous les moyens sont bons pour assurer avant le 08 septembre prochain.
Dans les marchés de Douala, l’ambiance commence à être électrique à un mois de la rentrée scolaire 2025-2026. Les rayons de fournitures débordent, même si clients ne se bousculent pas encore. Pour ceux qui y sont, il faut fouiller, comparer et négocier jusqu’aux derniers centimes. Pour Martine Njock, mère célibataire de trois enfants « Chaque année, c’est un défi ». Employée dans un pressing, elle a déjà commencé les achats. Cahiers, uniformes, chaussures, sous-vêtements. « J’épargne dès janvier pour éviter le stress de dernière minute », confie-t-elle.
Tontines spéciales
D’autres, comme le couple Ebonguè, parents de cinq enfants, ont fait appel à un crédit scolaire. « Ce n’est pas l’idéal, mais c’est notre seule solution pour tout payer à temps », admet M. Ebonguè, la mine soucieuse.
Dans certains associations, les tontines spéciales « rentrée scolaire » sont là pour soulager les parents. Chacun y verse une cotisation mensuelle. Et l’argent est redistribué en août, juste à temps. « C’est un système solidaire qui sauve des vies », affirme Mme Mouté, vendeuse de vivres au marché Sandaga.
Mais il y a aussi ceux qui anticipent pour faire de bonnes affaires. « En juillet, les prix sont encore raisonnables », explique Patrick, père de deux enfants. « Après, ça flambe. » Il a déjà coché presque toute la liste. Malgré les difficultés, personne ne veut rater la rentrée. Dans les foyers de Douala, comme dans les marchés, c’est la course contre la montre.